À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Écrits du Canada français
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Écrits du Canada français 54
Pagination
119-131
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Le narrateur raconte comment il est mort, bêtement. Alors qu'il participait à un congrès de l'Association des illusionnistes et prestidigitateurs, il eut une idée géniale : inventer un dispositif pour faire disparaître les conférenciers ennuyeux. L'apprenti sorcier devient la victime de sa propre mise en scène.

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Commentaires

Rarement les textes de Négovan Rajic suscitent-ils chez moi un enthousiasme qui me porterait au dithyrambe. Le fantastique qu'il pratique est peu spectaculaire. Effacé, comme l'auteur lui-même venu à l'écriture sur le tard.

Les dessous d'un fait divers est banal comme un fait divers. Peut-être est-ce là, pour l'auteur, la reconnaissance suprême de l'efficacité de son texte.

Dans cette nouvelle - et c'est là un effet récurrent chez Rajic - il y a un désir d'unité qui n'est cependant pas souhaitable puisqu'il correspond à un bref moment situé entre la vie et la mort. Il faut donc maintenir cette dualité comme l'a compris le personnage d'Un cas d'ubiquité.

« Les Dessous d'un fait divers » se présente aussi comme l'envers de « Terre d'aucun homme », texte publié dans le recueil Propos d'un vieux radoteur. L'illusion de Pierre R. se voit finalement conférer le statut de la réalité tandis qu'ici, l'auteur tend à considérer que la vie et la mort ne sont qu'illusions. Cette prétention donnerait ainsi tout son poids d'authenticité à ce témoignage d'outre-tombe.

Et l'art de l'illusionniste, c'est aussi l'art de l'écrivain qui recrée le réel avec l'aide de la mécanique textuelle. Mais cette fois-ci, l'auteur est tombé dans le panneau, comme son héros. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 101.