À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 75
Pagination
43-60
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Herbert W. Nesbith et son collègue Gigi travaillent comme déterminateurs dans une cité totalitaire surpeuplée. Tous les jours, ils doivent contrôler la population qui s’entasse dans les appartements des différentes zones. Un matin, après avoir rencontré des réticences de la part des habitants du quartier A, dont certains refusent de « jouer », Herbert et Gigi se voient contraints d’effectuer un quart de travail supplémentaire dans le quartier C. Contrarié, Herbert se soumet aux ordres, même s’il devait célébrer en soirée son anniversaire d’union avec sa compagne. Il va ainsi confronter un homme qui ne veut pas « jouer » et même dénicher un enfant clandestin dissimulé dans un logement…

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Commentaires

« Le Déterminateur », contrairement à la majorité des nouvelles de Claude Bolduc, fraie davantage avec la science-fiction que le fantastique. Et force est de constater que cette ambiance totalitaire à la Meilleur des mondes lui sied très bien. La froideur des protagonistes principaux, Herbert et Gigi, est dépeinte avec crédibilité. Véritables exécutants du gouvernement, ils réalisent les ordres sans états d’âme, si ce n’est la hâte de M. Nesbith de rentrer chez lui pour souper. Ses attentes à propos de ce repas, qu’il espère composé de poulet (et non de cet horrible cacciatore que sa femme s’entête à lui cuisiner), traversent d’ailleurs la nouvelle, contribuant à la dédramatiser.

Ce motif récurrent vient affaiblir un récit mouvementé, qui met en scène des homicides plutôt saisissants, comme ce nouveau-né qui meurt avec « un petit bruit flasque ». La finale prend le parti de l’humour ironique, ce qui est un peu dommage dans le contexte. Ce mélange des tons n’entache toutefois pas le plaisir de lecture du « Déterminateur », nouvelle rythmée, écrite dans un style maîtrisé. Alors, mettez-vous en rang, « c’est le temps de jouer, bonnes gens » ! [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 36-37.