À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
imagine… 41
Pagination
11-28
Lieu
Montréal
Année de parution
1987
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Vid, un chercheur qui a solutionné le problème de la longévité des clones d’humains, vit avec Lyl. Un jour, un clone de Lyl (disons Lyl 2), envoyé par un laboratoire concurrent pour soutirer au chercheur son secret, se présente à l’appartement. Vid se doute du subterfuge et lui livre de faux secrets. Lyl 2 réussit tout de même à le droguer et à s’enfuir. Elle est capturée par des rivaux qui ne croient pas à ses aveux : ils s’en débarrassent. Pendant ce temps, la thérapeute de Vid, Lélian Dewad, parvient à le sauver de justesse. Quand se présente Lyl 1, Vid n’ouvre pas la porte.

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Commentaires

Bertrand Bergeron sait écrire. Dans cette belle nouvelle, il donne la mesure de son talent. Sur le thème du clonage, l’auteur tisse une histoire complexe où la division joue un rôle majeur. Histoire banale, apparemment. Mais incomplète et racontée d’une façon peu banale.

Le lecteur s’amusera à deviner qui sont vraiment Vid, Lyl 1, Lyl 2 et Lélian Dewad. Vid est sans doute ce petit garçon qui rêve qu’on lui coupe la tête en deux morceaux avec une hache (c’est la scène initiale), ce petit garçon qui tient entre ses doigts les deux morceaux de marbre cassé par une bille, et qui répond au nom de David Plante (c’est la scène finale). David n’est sans doute que la moitié de lui-même (Vid), né de Lyl 1, séparé de Lyl 2 (clone de Lyl 1 produit à partir d’une cellule prélevée dans son utérus au début de sa grossesse).

« La Division » serait alors l’histoire de la pénible prise de conscience par David qu’il n’est que Vid, ayant l’air mâle sans l’être, puisqu’il a perdu son il (Lyl). On comprendrait alors que Vid ne cesse de faire jouer le deuxième (division) mouvement de la cinquième (les doigts) symphonie de Mahler (l’air mâle). À moins que la mère ne soit la thérapeute ; son nom laisse songeur : Lélian (Lyl) Dewad (David). Lyl 1 serait la sœur-clone de Vid, celle dont il a besoin pour être complet. Lyl 2 serait alors… On peut aussi penser que…

Voilà la vertu de cette nouvelle : elle résiste et fascine, construite en échos qu’à chaque ligne on écoute, comme un thème symphonique qui se roule et se déroule, se divise et se dénoue. [VG]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 33-34.

Prix et mentions

Prix Septième Continent 1987 (ex æquo)