À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 87
Pagination
5-10
Lieu
Hull
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le patrouilleur Finlander, projeté malgré lui dans un coin perdu de l’espace, découvre une station orbitale qui ressemble étrangement à la station-mère Hémix-Delta. Alors que les membres de l’équipage procèdent aux analyses d’usage, Ari (le chef) poursuit seul l’exploration de la station apparemment déserte. Une jeune femme (Térésa), au comportement trou­blant, vient à sa rencontre. Elle répond calmement aux questions d’Ari mais lui refuse l’accès à une salle. Ari s’interroge, s’impatiente et finit par succomber aux charmes de Térésa.

Commentaires

Selon l’auteure, « Eaux mortes, eaux vives » reprend là où se terminait la nouvelle « En bout de ligne », parue dans le numéro 73 de Solaris. Hormis la toile de fond – la station Hémix-Delta et la colonie de Cristobal –, ces deux nouvelles de space opera ont peu en commun. La compré­hension de « Eaux mortes, eaux vives » ne nécessite donc pas une lecture ou relecture de la première nouvelle.

« Eaux mortes, eaux vives » est une aventure d’ordinateur fou et de naufragés de l’espace. Une aventure à laquelle Francine Pelletier a mêlé un brin d’amour, de nostalgie et de mystère. Lors de l’exploration de la station découverte, quelques membres de l’équipage du Finlander sont par exemple attaqués par une créature qui se révèle n’être qu’une illusion. Et pourtant, affirmera Ari, la douleur provoquée par la "fausse" blessure était si réelle. D’où pouvait provenir cette créature ? Et que penser de l’énigmatique Térésa, la gardienne de la station ?

Le scénario de la nouvelle et le personnage d’Ari rappellent certains épisodes de la série Star Trek (le capitaine Kirk n’a-t-il pas, à plus d’une occasion, succombé aux charmes d’une jolie femme avant d’être ramené à la raison par ses coéquipiers ? et combien de fois ces héros de l’espace ont-ils été victimes d’illusions ?). Malgré un suspense relativement bien main­tenu, « Eaux mortes, eaux vives » risque de décevoir le lecteur adulte. L’histoire reste d’une simplicité désarmante et les personnages manquent de profondeur. L’auteure n’a su éviter l’écueil du stéréotype comme dans ce passage où Ari interroge avec insistance Térésa… qui fond en larmes. « Ses yeux humides le suppliaient. Sans trop savoir comment il osait, il s’appro­cha soudain et la jeune femme se serra contre lui. Il resta un moment désemparé. Puis Térésa leva le visage vers lui… » On devine aisément la suite…

Mais peut-être Francine Pelletier, reconnue pour ses ouvrages pour la jeunesse, s’adresse-t-elle dans cette nouvelle à des lecteurs et lectrices adolescent(e)s ? [RP]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 156-157.