À propos de cette édition

Éditeur
C't'un fait, Jim !
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Épitaphe 1
Pagination
5-7
Lieu
Saint-Lambert
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

1- Une femme barde erre dans les royaumes du Nord, à la recherche de quelque chose. Sa musique sublime a le don d’émouvoir tous ceux qui l’entendent ; 2- Une évocation d’un monde en paix, où les armes sont devenues inutiles. Conan est roi ; 3- Un passage où le narrateur raconte avoir entendu un lai d’une stupéfiante beauté ; 4- Une crypte sous une montagne, où dorment les gisants de rois d’un autre Âge. Le tout dernier : une effigie de Conan en marbre noir ; 5- La mort de Conan, « qui n’a aimé qu’une seule fois et qui est mort pour cet amour ».

Commentaires

Ces cinq passages narratifs ont pour cadre l’univers de Conan. La présentation du texte nous révèle qu’il s’agit d’une œuvre de jeunesse remaniée quize ans plus tard. Je trouve que les qualités stylistiques en sont très honorables ; ce qui témoigne davantage de l’inexpérience de l’auteur, ce serait la nature fragmentaire de ces cinq passages. On peut imaginer qu’il y a un lien diégétique entre eux, que le narrateur du troisième est Conan lui-même, et que c’est par amour pour la musicienne des royaumes du Sud qu’il est mort, mais ce n’est quand même pas satisfaisant.

Certes, Tennyson, quand il a écrit Les Idylles du Roi, faisait sensiblement la même chose que Jean-Paul Lacoste près d’un siècle plus tard ; à cette différence près que Tennyson se basait sur la légende arthurienne, déjà très bien connue, et que ses poèmes étaient suffisamment complets pour qu’on puisse les comprendre par eux-mêmes. Ici, c’est ma propre ignorance qui me joue des tours : je ne suis nullement un expert ès Conan, et si j’étais censé savoir qui était cette musicienne et goûter les échos narratifs du gisant de marbre noir sur un trône d’un blanc virginal, c’est malheureusement raté.

Ce texte est celui des quatre du numéro d’Épitaphe qui promet le plus et qui livre le moins. C’est aussi le moins rattaché à son sujet : changez « Conan » pour un autre nom, et il garderait à peu près la même force. Ce qui n’est pas un reproche : l’auteur a écrit une œuvre mélancolique et bien tournée, mais trop courte pour être concluante. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 106.