À propos de cette édition

Éditeur
Maison d'Ailleurs
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Persistance de la vision
Pagination
26-29
Lieu
Yverdon-les-Bains (Suisse)
Année de parution
1995
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

La protagoniste, Philo, est une humaine améliorée pour le vol, munie d’ailes asservies à un ordinateur porté à la taille. Elle vit normalement dans les Cités aériennes dans l’atmosphère de la planète Stavra. Mais, ce jour, elle se fait larguer vers l’Océan et plonge vers des hauts-fonds herbeux où, d’une façon non précisée, elle a donné rendez-vous à son fils. Renonçant à la vie en altitude, l’« aérienne » est venue parler à son descendant, qui est un poisson (beaucoup plus qu’elle n’est un oiseau). Né quinze ans plus tôt, il est adapté à la vie subaquatique, n’ayant d’humain que la voix, le cerveau et des doigts au bout de ses nageoires. Elle vient lui annoncer que la Terre rapatrie les humains, abandonnant sur Stavra les mutants qu’elle a créés. Philo se départit de ses ailes et fait le choix d’une vie aquatique auprès de son fils, lequel est sûr que lui et ses semblables se tireront fort bien d’affaire.

Commentaires

Publié sous la direction de l’éditeur Roger Gaillard, Persistance de la vision était le programme de la 22e convention française de science-fiction et comportait de courtes nouvelles de six auteurs invités, dont Élisabeth Vonarburg et Trudel. Texte de commande ou texte proposé pour l’occasion (en ce sens qu’il aurait existé déjà et aurait été offert à l’éditeur lorsque la demande a été formulée), sa brièveté ne permet guère au critique d’en dire beaucoup à son propos.

Si la froidure du titre semble être celle de la « peau » du poisson, on cherche en vain la chaleur mentionnée. Le lecteur ne peut vraiment se faire une idée du monde évoqué, pas plus que l’auteur n’a eu l’espace pour le développer. Au même titre, difficile d’être pris par des personnages à peine esquissés. Toutes parcellaires soient-elles, ces ébauches sont bien trudéliennes : volontaristes, ces personnages ne se laissent abattre ni par les circonstances adverses, ni par les décisions d’instances plus puissantes qu’eux. Au bout du compte, dans la SF pure et dure de Jean-Louis Trudel, l’ultime ressource est l’ingéniosité humaine, le dernier recours est la confiance en soi. [DS]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 182-183.