À propos de cette édition

Éditeur
Leméac
Titre et numéro de la collection
Roman québécois - 112
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Ce qui nous tient
Pagination
92-96
Lieu
Montréal
Année de parution
1988
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Séduits par la beauté remarquable de l’endymion d’eau, les habitants du petit bourg de Bienville décident de semer à toutes les sources cette fleur aquatique. Bientôt cependant, au contact de l’eau, les endymions se multiplient dangereusement et envahissent la région. De multiples tentatives en vue de contrôler cet inquiétant déploiement demeurent vaines. Ce sont finalement les enfants de Bienville qui trouvent une solution : faire brûler les endymions d’eau qui se transforment ainsi en endymions d’air.

Commentaires

Écrit dans un style qu’on ne lui connaissait pas encore, ce fort beau récit de Brulotte n’est pas sans rappeler quelques-uns des contes de Roch Carrier dans ses Jolis Deuils, tant par sa manière que par le thème traité.

À l’exemple de l’auteur de « L’Oiseau », Brulotte fait d’un élément a priori inoffensif, voire par nature heureux, le point de départ d’une aventure tragique. Cette juxtaposition du beau et de la fatalité cadre tout à fait dans la description de l’absurde qui prévaut dans l’œuvre de Brulotte, même si la facture merveilleuse des « Endymions d’eau » lui est en elle-même peu habituelle.

Le dénouement trompeur – la création d’une variété aérienne d’endymions qui fertiliseraient les déserts en voilant le soleil, ce qui laisse planer d’autres menaces toutes aussi terribles sinon pires que les précédentes – ainsi que ses qualités manifestes d’écriture font de ce conte un modèle de merveilleux tragique. [CG]

  • Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 44.