À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 92
Pagination
5-10
Lieu
Hull
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

En orbite autour de Kavan-Arvida, Jérôme Gilsen est sorti du « frigo ». Le représentant syndical l’assure que sa famille recevra sans délai la prime si jamais… Selon son contrat, il lui reste une descente à effectuer.

Quelques instants de préparation – endoctrinement rapide par ordinateur – et Gilsen, à bord de la « meule », descend dans l’enfer de Kavan-Arvida afin d’aller chercher sa ration de minerai. La meule s’agrippe, le minerai monte, une tonne, deux tonnes… Dans la tempête qui fait rage, un point d’ancrage cède, puis un autre. Gilsen panique, veut qu’on le remonte. Mais le contrat ! La meule continue son travail, les conditions empirent, d’autres ancres cassent. Le quota est enfin atteint et Gilsen crie qu’ils doivent le remonter, qu’il a rempli sa part du contrat. Personne ne répond. Les derniers points d’ancrage s’arrachent ; Gilsen, ballotté comme un fétu, a compris…

Première parution

Énergie des esclaves (L') 1983

Autres parutions

Commentaires

Voici un remake d’une nouvelle parue en France en 1983. Nous ne parlerons donc que des changements apportés à cette deuxième version, modifications assez importantes pour justifier ces quelques lignes. L’auteur a en effet introduit plusieurs précisions à son texte, permettant au lecteur d’avoir une meilleure vision du monde suffocant dans lequel est pris Jérôme Gilsen. De plus, Beaulieu a profité de cette nouvelle parution pour épurer son écriture des quelques tournures malhabiles qui s’y trouvaient lors de la première publication. Il se sert aussi de cette nouvelle publication pour rétablir quelques chiffres – une température au sol variant entre -700 °C et 1200 °C a été ramenée à des chiffres nettement plus réalistes, -70 °C et 120 °C. On a beau faire de la SF, le respect de l’échelle de monsieur Kelvin (-273 °C représentant le minimum absolu) est quand même de rigueur ! J’ai d’ailleurs beaucoup de mal à comprendre comment il se fait que, dans la première version, on ait pu laisser passer de telles énormités. M’enfin !

« L’Énergie des esclaves » nouvelle mouture est donc un texte amélioré qui saura captiver le lecteur malgré l’immense sentiment de désespoir qu’il véhicule. C’est d’ailleurs, à ma connaissance, l’un des textes les plus noirs de la SFQ, et le ton, à la fois dur et réaliste, n’est pas sans rappeler le Thomas Disch d’une certaine période.

Une bonne idée, donc, que cette nouvelle publication, surtout que René Beaulieu, depuis plus de cinq ans, a trop tendance à briller par son absence des sommaires ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 11.