À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la collection
Conquêtes
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Planéria
Pagination
111-152
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Magdaléna rêvasse au cœur du décor qu'elle vient de créer à l'aide de son Leere. Clémence, sa mère, lui avait offert ce luxueux appareil pour son dernier anniversaire. Elle est directrice des relations publiques de la base d'Asterman et ne lui consacre pas beaucoup de temps. Magdaléna sort une fois de plus de l'appartement seule et déçue. Elle rencontre Olivier, le compagnon de sa mère qui la comprend mais ne condamne pas Clémence. De retour chez elle, la jeune fille apprend que Pier Barron, le plus célèbre des artistes environnementalistes, visitera bientôt la base avec son équipe. Peu après son arrivée, Barron découvre les étonnantes capacités créatrices de la jeune fille. Il lui propose de faire partie de son équipe pour recevoir son enseignement. Elle refuse et choisit de travailler auprès d'un maître moins prestigieux qui ne l'écrasera pas de sa personnalité et lui laissera la possibilité de s'épanouir.

Commentaires

« L'Enfant d'Asterman » est un bon exemple de texte équilibré. Une histoire toute simple, profondément humaine, sans surprise, qui ne tombe pas dans la mièvrerie mais s'avère riche en fines observations psychologiques. Francine Pelletier brosse un tableau remarquable d'un épisode de la vie d'une adolescente en crise d'identité. Toutes les séquences du récit s'articulent autour de ce thème classique qu'est le passage de la dépendance à l'autonomie.

Magdaléna cherche à échapper à sa mère pour se réaliser seule. L'occasion lui est offerte quand Barron remarque sa dextérité sur le Leere. C'est le moment pour elle de se délivrer de sa gangue et d'entrer de plain-pied dans le monde adulte en choisissant sa voie qui passe par un rude apprentissage.

Cette histoire réaliste, transposée dans le futur, demeure de tous temps, de toutes époques. Soutenue par une écriture de qualité, la narration coule avec fluidité, sans aucun accroc. On ne sent pas d'effort dans la rédaction, tout semble facile. Les mots justes tombent à la bonne place et rien n'est à ajouter ni à retrancher. Somme toute, le lecteur a sous les yeux l'œuvre bien ciselée d'une auteure qui déçoit rarement. [GG]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 90.