À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 43
Pagination
53-59
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un futur proche, une station spatiale en orbite autour de la Terre accueille une population permanente. Toutefois, les enfants de la station qui visitent la Terre sont souvent victimes d’accidents liés à des chutes parce qu’ils n’ont pas assez peur de tomber dans le vide.

Mildred est une psychologue chargée d’élucider pourquoi ces accidents n’arrivent qu’à certains enfants. Elle se rend sur la station spatiale pour étudier le comportement des jeunes, mais la rencontre avec une mère enceinte lui permet enfin de comprendre que les enfants nés en apesanteur n’ont jamais acquis la crainte de tomber.

Commentaires

Fecteau aborde une forme classique de la science-fiction, celle de l’histoire qui soumet une énigme à résoudre, à la fois à la sagacité d’un personnage et à celle des lecteurs. Le défi consiste à poser un problème propre à l’univers science-fictif mis en place dont la clé ne peut pas être fournie par un miracle scientifique ou technologique. De plus, la solution doit sembler vraisemblable au lecteur à la fin de l’exercice et doit lui donner l’impression d’avoir été à sa portée tout au long du récit.

Fecteau s’en tire bien. On pourrait objecter que la variable du lieu de naissance des enfants affectés par ces accidents aurait dû sauter aux yeux des enquêteurs, mais le texte montre bien que l’investigation se penche plutôt sur des facteurs psychologiques. La fausse piste détourne aussi bien l’attention de Mildred que celle des lecteurs de Fecteau.

Il manque sans doute à la nouvelle un élément humain autre que l’ambition professionnelle de Mildred. Fecteau ne s’appesantit pas sur les enfants morts ou sur les parents endeuillés, ce qui met plutôt l’accent sur la dimension intellectuelle du problème. Le résultat est une nouvelle ingénieuse rédigée sans fla-fla inutile, mais qui est moins émouvante qu’elle aurait pu l’être. [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 85.