À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Meilleures Nouvelles de mon école
Pagination
43-51
Lieu
Montréal
Année de parution
1994

Résumé/Sommaire

Un jeune homme participe à une séance de spiritisme et, impressionné, il est incapable de respecter le mot d’ordre du vieillard qui dirige la séance : ne pas faire de bruit, ne rien dire. Il pousse un cri et les conséquences sont funestes : ainsi que l’avait prédit le nécromancien, la séance prend fin abruptement lorsque le vieil homme s’effrite et tombe en poussière… ainsi que tout le monde autour de la table… et tout le monde dans cette ville que le protagoniste ne reconnaît plus.

Première parution

Esprit en fureur (L') 1990

Commentaires

Voilà une nouvelle dont la chute est habile : on comprend non seulement que la prophétie du vieillard s’est réalisée (« Si je suis parvenu à un âge aussi avancé, c’est en raison d’un certain pouvoir que j’exerce sur les esprits. Je les oblige à me conserver en vie, sinon ils seront détruits advenant le cas où mon corps cesserait de vivre ») mais également qu’elle touche un grand nombre d’individus : il n’y a plus âme qui vive (c’est le cas de le dire !) dans cette « ville étrange et totalement inconnue », sans doute parce que c’était une ville de morts… et que le destin qui guettait le narrateur-personnage était sans doute aussi la mort au cours de cette séance.

Autrement, le texte, bien qu’intéressant, met du temps à se mettre en marche : la première moitié de la nouvelle sert à faire état des appréhensions du narrateur-personnage, de ses doutes ainsi que de la mise en contexte de la séance à venir. Le narrateur joue beaucoup sur l’inquiétude qu’il éprouve, rejoignant en cela le créneau du fantastique canonique : thème séculaire (je ne le dis pas péjorativement), réaction au surnaturel empreinte de peur, d’angoisse.

Le thème du spiritisme est exploité ici sans fioritures, simplement et efficacement : il eût été facile de céder à la tentation de décrire une séance de spiritisme en bonne et due forme et animée (hantée, en fait…) par toutes sortes de réactions physiques aux manifestations des esprits… L’auteur choisit ici l’économie, à juste titre. [SL]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 88.