À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 133
Pagination
79-92
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Réal Factys revient de ses vacances virtuelles annuelles, qui ont duré trente ans subjectifs. Ces séjours virtuels lui font douter à la longue de sa propre réalité. Un égoliftologue essaie de le réconforter, mais Réal découvre soudain que son thérapeute n’est qu’une machine. Puisque les génératrices de virtualité sont incapables de simuler la mort, Réal finira, pour prouver sa propre existence, par se jeter par la fenêtre du millième étage…

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Commentaires

Pour se moquer d’un sujet d’actualité tel que la réalité virtuelle, Nando Michaud n’aurait eu qu’à faire simple. Mais il a poussé plus loin ses idées, ce qui est tout à son mérite. Même si le destin du protagoniste demeure assez prévisible, les ramifications de ses doutes existentiels sont bien explorées. Le style et les dialogues sont alertes, et il y a plusieurs excellentes trouvailles, comme la prétendue citation de Lacan : « Lucien zappe, la caravane passe ». En somme, c’est drôle et très lisible.

Néanmoins, le ton désinvolte émousse l’intérêt de l’histoire : le club Virtu-Med où Réal passe ses vacances est situé « à l’ombre d’un de ces trous noirs […] qui pullulent entre Arcturus et Bételgeuse », Réal travaille au millième étage du ministère des Travaux Relatifs et sa seule fonction est de bâtir par robots interposés des gratte-ciel détruits aussi vite par le ministère de la Démolition. Ce qui aurait été une satire grinçante de la révolution informatique et de l’ère du spectacle devient, à force d’exagérations, davantage un divertissement léger. Mais peut-être prends-je Michaud plus au sérieux qu’il ne le souhaiterait lui-même ? [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 140.