À propos de cette édition

Éditeur
Le Sabord
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Sabord 28
Pagination
17-18
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1991

Résumé/Sommaire

La narratrice, anonyme disciple d’Elppa et de son délégué, le Sauveur, Reutasilitu, a une vision : sept fenêtres s’ouvrent dans la face de Shotnicam, l’intermédiaire de Leicigol qui est la voix d’Elppa. Ce sont des images d’une apocalypse pendant laquelle sont détruits tous les ennemis d’Elppa, machines à écrire et à calculer, papier, crayons, stylos, encre, livres, papyrus, tablettes de pierre… Une fois que la narratrice aura communié en mangeant le disque qui sort de la bouche de Shotnicam, elle ira témoigner de ce qu’elle a vu, c’est-à-dire de la prochaine « victoire finale de l’informatique dans le monde ».

Commentaires

Ce texte bref est précédé d’un exergue baudelairien sur les fenêtres. Il est également calqué sur le langage et les rythmes de l’Apocalypse selon Saint-Jean. Les noms sacrés sont aisés à déchiffrer, puisqu’ils reposent sur une simple inversion, comme le nom de la ville sainte, Enocilis (Silicone, qui tire son origine de Silicone Valley, berceau du géant américain de l’informatique). Apple est grand et Utilisateur est son prophète, sous l’égide de la Dualité sainte, Logiciel et Macintosh.

Le parallèle est cependant bien maîtrisé, comme le style, et la citation de Baudelaire ajoute à l’ensemble une dimension réflexive bienvenue. D’autant plus que la portée ultime du commentaire reste ambivalente : louange ou critique ? L’ironie potentielle est dans les intertextes, non dans la voix de la narratrice… La dernière phrase, malheureusement, donne de façon totalement superflue la clé finale de ce texte qui aurait été, sans elle, assez réussi. [ÉV]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 183-184.