À propos de cette édition

Éditeur
Rauque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Rauque 2
Pagination
31-37
Lieu
Sudbury
Année de parution
1984
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

À bord de son voilier L’Arielle, le vieux Zacharie Beaulieu prend la mer pour faire un tour du monde, le second de sa carrière. Resté au port, son fils Antoine fait un récit inquiétant aux clients de L’Étoile de mer : à leur dernière sortie en mer, lors d’une tempête, lui et son père ont vu un feu de Saint-Elme au sommet d’un mât de L’Arielle, un globe de foudre. Tout de suite on s’alarme, on partage la crainte du fils : c’est un mauvais présage, Zacharie n’aurait pas dû partir. Un an plus tard, on retrouve Antoine en proie à une vision. Il reprend ses sens, mais la réalité n'est pas plus rassurante : on est sans nouvelle de L’Arielle depuis des mois. Après une dernière visite à l’auberge, il annonce qu’il construira L’Arielle II et partira à la recherche de son père.

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Commentaires

On a là un texte d’une facture extrêmement classique. Rien d’imprévu dans l’intrigue. Il y a quelques belles images mais on rencontre un cliché narratif ou un cliché de mise en scène au détour de chaque paragraphe, de chaque réplique. Les personnages sont des silhouettes découpées dans le contre-plaqué, empruntées au magasin des accessoires. Le décor est celui d’une chanson de Calvé ou de Langford, y compris le filet de pêche au plafond de l’auberge.

Certes, c’est correctement écrit en général. On en tire le même tranquille plaisir qu’à la lecture d’une réédition de classiques à l’usage de classes de français, et cela éveille un intérêt bénin. De fait, si je n’avais la référence indiquant la date, je croirais le texte tiré d’un recueil où quelque auteur compétent, sans plus, a consigné les récits oraux de quelque tradition centenaire. Sobriété mise à part, cela pourrait figurer aux côtés des Anciens Canadiens. Du reste, rien dans le récit ne nie que cela ait été écrit au début du siècle, ou même au dix-neuvième.

« Les Feux Saint-Elme » (sic) n’est que marginalement fantastique : la brève vision qu’a le fils est le seul élément ressortissant à ce genre. Pour le reste, ce ne sont qu’allusions à des légendes auxquelles tous les figurants ne croient pas, et le mystère d’un voilier qui ne donne plus de ses nouvelles. [DS]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 266-267.