À propos de cette édition

Éditeur
Le Palindrome
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Horreur est humaine
Pagination
103-125
Lieu
Québec
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Incapable de supporter plus longtemps son mari Jean-Paul, Carmen Campion décide d’exploiter l’idée qui lui est venue en lisant « La Mort exquise » de Claude Mathieu. Elle achètera une plante carnivore qui, l’espère-t-elle, ne fera qu’une bouchée de son Jean-Paul !

Autres parutions

Commentaires

Le recueil d’horreur publié par Le Palindrome est sous-titré : « 11 récits d’angoisse, d’épouvante et d’humour noir ». L’angoisse et l’épouvante étant absentes de ce texte de Jean Désy, il doit donc s’agir ici d’humour noir. On rit parfois, c’est vrai – on sourit, disons –, mais de la même façon qu’en voyant le coyote se péter la gueule pour la millionième fois dans les des­sins animés du Road Runner.

Je demande toujours à un texte de fiction – surtout s’il est publié dans un livre – le minimum d’originalité qui rendra sa lecture le moindrement "nourrissante". En marge des œuvres élaborées par des auteurs de grand talent, il existe aussi de délectables hors-d'œuvre tout à fait susceptibles de faire mon bonheur.

Que dire alors d’une nouvelle écrite efficacement, au récit bien mené, lorsqu’elle est bâtie à grands coups de poncifs et qu’on en connaît la chute à l’avance ? Car cette fin, on ne la devine pas : on la connaît. Elle est imposée par les clichés qui se succèdent jusqu’au dénouement.

Quand un auteur écrit une nouvelle aussi grossièrement habile que les téléromans de Marcel Gamache, pourquoi la parsemer de références à un autre écrivain passablement plus subtil ? Entre l’aventure de Carmen Campion et celle du Hermann Klock de Claude Mathieu, pas grande res­semblance, si ce n’est la plongée dans l’"estomac" d’une plante carnivore.

Si jamais cette nouvelle passe à l’histoire, ce sera pour avoir été la première – mais là, je peux me tromper – à mettre en scène un per­sonnage monstrueusement mâle qui soit vaguement inspiré du désormais célèbre Jean-Paul Belleau. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 80.