À propos de cette édition

Éditeur
Samizdat
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Samizdat 17
Pagination
28-32
Lieu
Montréal
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Amnésique, il est seul dans un désert qui s’étire à perte de vue. Un groupe de motards nomades le ramassera un bon jour et il vivra avec eux plusieurs années durant, ne sachant toujours pas qui il est et “pourquoi” il est. L’amour d’une femme le perturbera finalement assez pour qu’il prenne conscience de ce qu’il est en vérité : une machine. Laissant la tribu, il va vers la ville. Il sait maintenant quelle est sa mission.

Commentaires

« C’est qu’il a une belle main d’écriture », dirait ma mère en parlant de Claude-J. Pelletier, « mais je ne suis pas sûre d’avoir saisi ! »

C’est un fait : Claude-J. Pelletier possède un talent certain pour recréer des atmosphères veloutées, pleines de demi-teintes. J’ai déjà dit pour une de ses rares nouvelles qu’il avait le don de nous faire sentir le désert. Il le prouve encore une fois ici. Malgré une thématique passablement usée – le début sent fort le Mad Max ! –, il réussit à entretenir la flamme du lecteur et à amener celui-ci jusqu’à une première révélation importante : le narrateur est une machine style Terminator.

Malheureusement, l’histoire continue… et se termine en queue de poisson. Une masse d’informations nouvelles submerge le lecteur à la toute fin, comme si « Flip » n’était qu’un mince prologue à une gigantesque quête.

Tout comme pour « Voyage » d’Yves Meynard et « Voyage à Paris » de Francine Pelletier, « Flip » est un texte écrit lors du trajet aller-retour Montréal-Paris, donc dans un temps relativement court. Si Yves s’en sort honorablement et Francine un peu pas mal moins, selon le collègue Janelle, j’aurais tendance à placer Claude-J. entre les deux. « Flip » – et pourquoi ce titre, s.v.p. ? – possède des qualités d’écriture et les défauts de l’éparpillement thématique, dont la fin désastreuse. Pour faire une comparaison osée, je dirais que Claude-J. Pelletier nous propose au début une ballade acoustique et change subitement d’idée à la fin pour nous asséner les premières mesures d’un nouvel opéra de Wagner avec tout le tsoin-tsoin.

En définitive, et pour terminer sur un mauvais jeu de mots, « Flip » s’avère un flop… sympathique ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 143.