À propos de cette édition

Éditeur
American Folk-Lore Society
Genre
Fantasy
Longueur
Novelette
Paru dans
The Journal of American Folk-Lore 123
Pagination
123-149
Lieu
Bloomington (Indiana)
Année de parution
1919

Résumé/Sommaire

Dans le jardin d’un roi qui avait trois fils se trouve un pommier qui ne produit qu’une pomme par nuit. Sa rareté faisant son prix, le roi tient à sa pomme. Or, voici qu’elle se fait cueillir toutes les nuits malgré les tours de garde. Le roi promet sa couronne à celui de ses fils qui cueillera la pomme. Les trois fils veillent auprès du pommier sans résultat, sauf pour le plus jeune qui réussit à arracher des plumes à un oiseau soupçonné du vol. Le roi lui apprend qu’il connaît l’oiseau et son fils, nommé Petit-Jean, ajoute qu’il s’est dirigé vers une montagne. Les fils et leur père partent en expédition, mais l’oiseau disparaît en laissant des plumes qui dénoncent sa direction. En les suivant, les fils trouvent une trappe, tirent sur les arganeaux qui découvrent un long couloir obscur. Ils font venir des cordes et un panier, et l’aîné s’offre à descendre le premier muni d’un sabre. Saisi de peur, il se fait remonter. La même aventure arrive à son frère. Cependant, la descente de Petit-Jean est plus fructueuse. Derrière une porte, il découvre une ville et se dirige vers un château. Il est accueilli par une vieille femme qui s’étonne de le voir. Elle lui déconseille de passer la nuit au risque de se battre avec un lion invulnérable pour mériter ce privilège. Afin de l’aider, la vieille femme lui recommande de prendre un vieux sabre, car il aura le choix des armes. Le lion arrive et l’oblige à livrer un duel à mort. Comme convenu, Petit-Jean choisit un vieux sabre en bois et tue le lion. Ayant gagné son droit de passage, Ti-Jean obtient en plus toutes les richesses du château et, suprême récompense, il délivre une princesse plus belle que le jour. 

Comme son père ne l’attend pas avant un an et un jour, il visite le pays souterrain. La vieille servante lui apprend qu’il doit encore affronter deux autres bêtes féroces avant d’avoir accès au sultan. Petit-Jean livre donc un combat contre un géant à trois têtes, ce qui lui permet de délivrer une autre princesse, et un dernier contre un géant à sept têtes et libère une troisième princesse. L’écurie loge trois chevaux : un vert, un jaune et un noir. Il se fait recommander le cheval vert fourbu et malformé. Il le bride et le selle. Ce cheval parle, ne mange que du pain et ne boit que du vin. Chemin faisant, il tire du vin de l’oreille gauche de sa monture et des biscuits de son oreille droite. D’un bond, son cheval lui fait franchir une rivière qui a cent milles de largeur. 

Le sultan accueille lui-même le visiteur. Petit-Jean insiste pour conduire son cheval à l’écurie. Il reçoit d’autres mises en garde : le sultan aime jouer à la cachette. Il se cachera trois fois en trois jours et Petit-Jean devra le trouver s’il ne veut pas mourir.  Ensuite, ce sera au tour de Petit-Jean de se cacher trois jours de suite et il ne devra jamais se faire découvrir sous peine de mort. Le sultan informe son hôte qu’il a une fille à marier à la condition de remporter l’épreuve de la cachette. Sous l’instigation de son cheval, Petit-Jean tire un poil de l’oreille gauche de sa monture et se transforme en poil d’oreille. La deuxième fois, son cheval le transforme en dent plantée dans sa bouche. La troisième fois, il est changé en clou sous la patte gauche de son cheval. Cette fois, le sultan tue l’animal, le débite sans arriver à trouver Petit-Jean. Le cheval vert revient à la vie. 

Puis vient le tour du sultan de se cacher. La première fois, il se cache dans la fontaine de son jardin sous la forme d’un poisson, la deuxième fois en pomme et la troisième fois en rose rouge. Le sultan consent à marier sa fille et attend que les mariés soient endormis pour les décapiter. Le cheval donne deux fèves à son maître et celles-ci font semblant de jouer aux cartes toute la nuit au grand mécontentement du sultan. Toujours sur les conseils avisés de son cheval, il décroche la cage de l’oiseau, et avec son épouse, se lance par la fenêtre. Tous deux se retrouvent sur le dos du cheval qui part au galop et sont poursuivis par toutes les bêtes féroces du château. D’un gigantesque saut, le cheval met la rivière entre eux et les bêtes. De retour au château, ils se préparent à revenir à la surface grâce au panier. Les princesses créent de la discorde chez les frères qui tentent de se débarrasser de Petit-Jean en le faisant tomber à la mi-hauteur du couloir. Blessé, il est soigné et guéri par la vieille femme. Son cheval vert l’implore de lui couper deux jambes sans le regarder tomber. Aussitôt, il se transforme en homme. Petit-Jean réussit à revenir sur la terre ferme en se hissant sur le dos de la vieille femme. Il revient chez son père, pardonne à ses frères et remplace le roi à son décès. [BB]

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D'après le conte enregistré d'Édouard Hovington.