À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
L'Arbre
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Contes pour un homme seul
Pagination
169-177
Lieu
Montréal
Année de parution
1944
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un village, des pêcheurs disent avoir vu une grande barque noire sur la mer. Toutes voiles dehors, sans équipage ni passager, l’embarcation vogue quelque temps avant de se volatiliser. Selon Léon l’Enchanté, chacune de ces apparitions annonce un malheur. Lammec décide d’affronter le mystère, mais son embarcation explosera sous les yeux de sa femme après s’être approchée de la grande barque noire.

Commentaires

Je ne me torturerai pas l’esprit pour chercher du neuf à dire sur Yves Thériault, au cas où il en resterait. L’un des écrivains québécois les plus connus et les plus étudiés, Thériault était superbe ou médiocre, selon ses humeurs et les contingences de sa profession.  

« La Grande Barque noire » fait partie des succulents Contes pour un homme seul publiés en 1944 et réédités depuis. Le conte attirait plusieurs auteurs d’ici, en ces temps-là, parmi lesquels Ferron et Thériault sont peut-être les plus marquants.  

Dans les contes de Thériault, le fantastique fait souvent place à l’étrange ou au merveilleux. Mais lorsqu’il est là, il s’appuie généralement sur la tradition orale. C’est le cas ici. J’imagine très bien son histoire racontée par un vieux bonhomme au coin du feu ou dans un endroit public devant un verre.

Sans un mot de trop, dépourvu de détails inutiles, son texte réussit pourtant à nous faire sentir la vie d’un village sans nous distraire du récit. Que j’aime ces paragraphes si courts (une seule phrase souvent) et cette économie des moyens en toute chose ! [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 176.