À propos de cette édition

Éditeur
VLB
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Ballade des tendus
Pagination
23-32
Lieu
Montréal
Année de parution
1991

Résumé/Sommaire

Richard-Antoine Bilodeau est un pur produit de la génération du pitonnage. Son éducation l’amène tout naturellement à inventer des gadgets qui faciliteront la vie de tous les jours à un point tel que son existence sera entièrement dépendante des appareils qu’il a inventés.

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Commentaires

Gabrielle Gourdeau brosse ici le tableau dérisoire d’une vie banale à souhait. « Grandeur et décadence de Richard Bilodeau » dénonce l’automatisation à outrance de la société de consommation – thème récurrent du recueil – qui aliène l’être humain. Combien en a-t-on lu de ces textes qui poussent jusqu’à l’absurde ce travers alimenté par l’ère de l’électroménager ?

L’élément SF – des extraterrestres qui bousillent le système électrique, ce qui met en « lumière » l’état de dépendance totale de l’homo electricus – n’est pas indispensable à la nouvelle. Une simple panne d’électricité de notre chère société d’État aurait suffi pour arriver à la même démonstration. Le recours aux extraterrestres est tout au plus un artifice qui ne correspond à aucune nécessité intrinsèque, ingrédient essentiel à une véritable œuvre de SF. Si la nouvelle s’inscrit dans le corpus SF, c’est par la bande et de façon tout à fait accidentelle.

Le texte de Gourdeau déçoit pour d’autres raisons qui n’ont rien à voir avec son appartenance générique. Pourtant court, il apparaît encore trop long et aurait gagné à être plus ramassé. Comme son thème est usé jusqu’à la corde, on ne voit pas ce qui pourrait présenter un quelconque intérêt pour quelqu’un qui a lu un tant soit peu. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 87.