À propos de cette édition

Éditeur
L'instant même
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Ce que disait Alice
Pagination
145-147
Lieu
Québec
Année de parution
1989

Résumé/Sommaire

Les Poirier avaient construit en secret un abri atomique dans la cave de leur résidence. Mais le 9 avril 1963, quand éclate la première bombe à proximité de Montréal, ils sont en visite chez des parents dans les basses Laurentides. Ce sont les voisins qui profiteront de l’abri nucléaire.

Autres parutions

Commentaires

J’ai de vagues souvenirs, dans mon enfance, de la crise des missiles à Cuba. Je me rappelle toutefois que c’est à ce moment-là que j’ai entendu parler pour la première fois des abris atomiques. Ce sujet de conversation avait frappé mon imagination et n’avait pas été sans m’inquiéter. Normand de Bellefeuille a sans doute été impressionné lui aussi par cette grave crise internationale qui lui a inspiré « La Guerre de 63 ».

Cette nouvelle est une uchronie mais l’auteur n’en exploite pas véri­tablement les possibilités spéculatives. Elle lui sert tout au plus de prétexte pour illustrer l’absurdité de la vie. Les Poirier, atteints par la psychose d’une guerre nucléaire prochaine, sont absents de chez eux quand le drame survient. Leur prévoyance ne leur sera d’aucune utilité alors que leurs voi­sins insouciants auront la vie sauve.

Voilà, il ne sert à rien d’en dire plus. L’auteur, sourire en coin, se tait. Il nous a donnés, mine de rien, une petite leçon de vie. Son texte a la concision et l’efficacité d’une fable. Il s’inscrit dans la tonalité générale du recueil qui présente sur le mode humoristique un catalogue d’idées fixes, de manies, d’obsessions gouvernant l’être humain et soulignant le côté irra­tionnel et souvent dérisoire de l’existence. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 25-26.