À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
L'Ère du nouvel empire - 7
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 139
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
181
Lieu
Montréal
Année de parution
2000
ISBN
9782894204290
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Une guerre se prépare dans le système centaurien et il n’est pas impossible que la mission qu’entame Renkun à l’aide de son mentor, l’agnosophiste Onofrio Bone, ait une influence sur le cours des événements. D’après Onofrio Bone, Renkun aurait un rôle clé dans toute cette affaire : il pourrait même empêcher que le conflit qui couve sous la cendre n’éclate ! L’adolescent a tout de même de la difficulté à saisir sa position sur l’échiquier. Comment un simple clone sans importance comme lui pourrait-il empêcher une guerre ?

Renkun et son mentor s’embarquent sur le vaisseau-zoo Rosalynd Franklin. Un curieux harmonica semble susciter les convoitises des agents impériaux qui se cachent à bord du vaisseau et Renkun doit, avec une fille nommée Alfred, dresser un guet-apens pour les piéger. Se pourrait-il que ce mystérieux instrument de musique soit l’enjeu du conflit qui menace la stabilité de l’Empire centaurien ? Serait-ce ce même instrument qui fait courir Samuel Makenna et la capitaine Ferrale Filion ? Les deux aventuriers ont mis la main sur un harmonica truqué qui empoisonne quiconque se met en tête d’en jouer plus que quelques secondes. Quelques personnes (mais qui ?) peuvent néanmoins en jouer sans conséquences. C’est sans aucune hésitation que la capitaine Filion entraîne son jeune compère dans un voyage risqué pour percer le secret de l’harmonica. Lorsque Ferrale tombe malade, Samuel n’a d’autre choix que de diriger seul son enquête, qui l’amènera à croiser le chemin de Renkun.

Commentaires

Ce roman n’est pas mauvais du tout : intrigue bien menée, écriture simple mais pas simpliste, univers fictif bien campé… mais il manque néanmoins quelque chose pour faire de Guerre pour un harmonica un très bon texte. Il faut dire que ce roman constitue le quatrième tome de la série L’Ère du nouvel empire et que je n’ai pas lu les trois autres (qui sont Un trésor pour Serendib, Les Bannis de Bételgeuse, Les Contrebandiers de Cañaveral). Il me manquait donc quelques repères de base pour suivre adéquatement l’intrigue. (Qu’est-ce que Nou-Québec ? Que sont les deux cents mondes ?) Un conseil aux néophytes : lisez la série en ordre chronologique ! Il aurait toutefois été sage d’inclure au livre un résumé des intrigues précédentes afin que les nouveaux lecteurs se sentent moins dépaysés.

Bien qu’agaçantes, ces difficultés de lecture ne m’ont, cela dit, pas empêchée d’apprécier l’intrigue rendue de belle façon… mais qui s’interrompt un peu trop tôt. Qu’on se console, une suite à Guerre pour un Harmonica est prévue, comme en fait foi la notice « À suivre… » placée bien en évidence à la fin de l’épilogue. Je suis tout de même restée sur ma faim – ce qui me fait penser que la série s’adresse fort probablement à de jeunes lecteurs qui n’ont pas l’habitude de se repaître de briques volumineuses. Les lecteurs aguerris risquent, quant à eux, de trouver le voyage bien court.

La structure narrative du roman est classique mais néanmoins astucieuse : il s’agit d’une intrigue bilinéaire dont les branches se réunissent au dernier chapitre. Cela confère de la profondeur à l’histoire tout en permettant d’introduire des personnages secondaires dont le rôle, on le devine, prendra de l’importance dans la suite annoncée. J’ai apprécié que l’auteur fasse précéder les sous-titres de chapitres du nom du lieu où se situe l’action de chaque segment narratif : c’est une stratégie simple mais ingénieuse qui facilite la reconstitution mentale de l’univers fictif. Il reste que la nécessité d’exposer l’une après l’autre les prémisses de chacune des deux lignes narratives retarde quelque peu le développement de l’intrigue, qui ne décolle vraiment qu’à la moitié du livre. Il me semble que le roman aurait été meilleur si l’intrigue avait été plus ramassée ou si le texte avait comporté deux ou trois chapitres de plus. Le récit exploite les thèmes classiques des récits pour adolescents : la connaissance de soi, l’initiation au monde des adultes, la découverte de l’amour sans prêchi-prêcha ni didactisme.

Guerre pour un harmonica est, en bref, une lecture qui intéressera certainement les préadolescents (10-13 ans), mais qui manque toutefois de chair autour de l’os pour captiver les plus âgés. Attendons quand même la suite… [ID]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 175-177.

Prix et mentions

Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois 2001

Références

  • Beaulé, Sophie, Spirale 179, p. 23.
  • Giroux, Pierrette, Lurelu, vol. 24, n˚ 1, p. 38-39.