À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Les Guerres d'Eghantik - 5
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 138
Genre
Fantasy
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
154
Lieu
Montréal
Année de parution
2000
ISBN
9782894204283
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Les forces du mal mettent l’Afford à feu et à sang : partout dans le pays, des batailles meurtrières font rage pendant lesquelles les rebelles repoussent courageusement les attaques des armées d’Esfald. L’Afford est toutefois à l’aube d’une possible délivrance grâce à l’intelligence et à la témérité de Szenia et de Katial, qui sont sur le point d’entamer les étapes ultimes du plan qu’elles ont imaginé pour piéger le sorcier maléfique. Mais si la fin des troubles est proche, venir à bout d’Esfald ne se fera pas sans douleur ni sacrifices. Szenia doit faire face à de rudes adversaires et à l’hostilité de moins en moins cachée d’Aza, qui voit son influence auprès du roi d’Eghantik faiblir depuis que Szenia s’est mise en tête de modifier les voies du créateur. C’est que la jeune magicienne est plus forte que jamais depuis qu’elle s’est ménagé de précieux alliés. Katial reste, bien entendu, aux côtés de son amie aux moments les plus décisifs de la lutte ; Oleri, le demi-dieu, ne manque pas aussi de l’aider. Szenia réussit également à s’attacher Etecles, le conseiller du prince, et Bonaïssion, le beau rebelle blond dont elle est secrètement amoureuse. Et cela, c’est sans compter l’amitié retrouvée d’Uralyn, le fils d’Esfald lui-même, dont elle s’apprête à mettre la vie en danger afin d’accomplir son dessein.

Mais de loyaux compagnons ne suffiront pas à Szenia pour gagner la partie. Aussi ne peut-elle espérer prendre le dessus sur les forces du mal sans objets magiques. Szenia possède déjà Salilatard, la flûte enchantée, mais il lui manque la Pierre de Thétrus qu’elle va chercher à Mytiste chez sa tante, la Voyante Adalfa. Pendant ce temps, Katial et Oleri se rendent en Mô pour révéler l’identité présumée du second élu d’Occus. Le bruit se répand sûrement dans toute la région et vient aux oreilles d’Esfald qui prend la décision de sacrifier son fils à la place de Szenia. Le plan fonctionne donc à merveille mais Szenia se sent coupable de mettre en cause la sécurité de son ami, d’autant plus qu’Uralyn, caché quelque part dans les grottes de l’As-sur, ignore tout de ses manigances. Esfald donne rendez-vous à Uralyn dans la grotte des Crocs d’Argent, où Szenia et Katial se trouvent déjà, tapies dans l’obscurité en attendant le moment de frapper… et de jouer l’avenir de l’Afford.

Commentaires

Les aventures de Szenia se terminent sous le signe de la violence et du suspense. Si l’histoire des préparatifs en vue de l’assaut final était la pierre angulaire de Désillusions, Le Guet-apens s’avère, quant à lui, un véritable récit de batailles : l’auteure n’a rien ménagé de ses effets pour rendre la rudesse et l’horreur des combats qui font rage dans le pays de Szenia. On a encore droit à une narration au rythme très soutenu et à une intrigue à ce point serrée, qu’elle exige que le lecteur soit sans cesse à l’affût des nombreux détails dont le récit est truffé pour bien saisir tous les tenants et aboutissants du plan de Szenia. Julie Martel a su tenir son lecteur en haleine, quitte à l’étourdir légèrement : en effet, les derniers chapitres de son cycle enchaînent les péripéties à la vitesse grand V. J’aurais peut-être aimé souffler un peu mais, au moins, je ne pourrai pas reprocher à l’auteure d’avoir écrit un roman ennuyeux !

Le seul véritable défaut de ce texte, c’est sa finale, qui m’a laissée un peu perplexe. Ce récit a, bien entendu, une fin mais ne comporte pas de véritable clôture. Julie Martel aurait-elle l’intention de reprendre ses personnages dans un nouveau cycle ? Quoi qu’il en soit, j’ai eu l’impression que l’histoire se terminait de façon un peu trop abrupte. Le récit prend fin juste après l’ultime duel entre Szenia et Esfald, laissant le soin au lecteur de conjecturer le devenir des personnages principaux du cycle et d’imaginer les transformations que l’Afford a subies après la fin de la guerre. Une chronologie, intitulée « Annales de la guerre entre Eghantik et Mô », tient lieu d’épilogue ; elle permet au lecteur de se remémorer les temps forts de la série tout en répondant partiellement aux questions laissées en suspens à la fin du dernier chapitre. Il n’empêche qu’il aurait été plus intéressant de lire toutes ces choses à l’intérieur de la fiction.

Malgré une fin abrupte, le cycle des Guerres d’Eghantik se termine d’assez belle façon puisqu’il donne à ses lecteurs assidus la dose d’émotions fortes à laquelle Julie Martel les avait habitués. Les amateurs de récits guerriers en auront donc, encore une fois, plein les yeux. Soulignons également qu’outre les récits de bataille palpitants, l’intérêt de la série tient à ce que l’auteure a su rendre attachant son personnage principal. Szenia, qui oscille entre l’image de la femme forte et celle de la jeune fille amoureuse, donne beaucoup de piquant à ce cycle romanesque dans lequel les protagonistes féminins ont une place de choix. [ID]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 115-116.

Références

  • Fortin, Mathieu, Brins d'éternité 7, p. 17.
  • Giroux, Pierrette, Lurelu, vol. 24, n˚ 1, p. 36.