Herbe qui murmure (L')

Sur la colline, l’herbe qui murmure conseille aux animaux d’aller se mettre à l’abri des chasseurs affamés qui, ne trouvant aucun gibier, décident de se nourrir d’une soupe d’herbe. Le lendemain, ayant consommé l’herbe magique, les chasseurs décochent leurs flèches en vain. Comprenant qu’ils ont été trompés, ils désirent se venger en mettant le feu à la colline. Le Manitou du feu remet aux animaux des charbons ardents qui se consument sans brûler, ce qui effraie les chasseurs.

• Herbe qui murmure (L') (1996) - Nouvelle

Avec un ton doux, aussi doux que le murmure de l’herbe, Cécile Gagnon oppose la nature et les chasseurs, dans un récit où l’animal, le végétal et même le minéral se liguent pour lutter contre l’intervention humaine. Dans cette fable sur la protection de l’environnement, le lecteur découvrira des personnages tout simples, non pas des figures héroïques, mais des êtres agissant dans la mesure de leurs moyens (souvent magiques) pour que ne soit pas troublé l’ordre tranquille du monde.

Bref, un conte qui prend à la fois des airs de modernité (le thème) et d’autrefois (le ton), pour se conclure dans la simplicité. Les chasseurs sont chassés sans qu’il ne leur ait été fait du mal – sauf les empêcher d’atteindre leur cible, ce qui s’avère, somme toute, un sale tour à jouer à des chasseurs…

Sans conteste la meilleure histoire de ce recueil que l’enseignant utilisera avec profit pour traiter du conte car les textes de Cécile Gagnon sont d’une facture classique tout en présentant une originalité dans le contenu. [FP]

• Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 83-84.