À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 1
Pagination
40-43
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un appartement, trois cadavres et des caisses de feuilles dacty­lographiées. Il y a enquête, puis oubli. Plus tard, une personne entreprend la lecture de ces feuilles. Puis d’autres, et d’autres encore. Bientôt tout sur Terre est consacré à la diffusion des textes. Puis tout s’arrête : l’humanité se meurt de lecture.

Commentaires

Je suis surpris. Je m’attendais à rien, on m’a donné une histoire bien écrite, bien ficelée, à l’imaginaire ample où l’absurde se consomme froid. La phrase est bien écrite – oublions les quelques petites peccadilles qui parsèment toujours le texte – et le rythme excelle. L’auteur sait fort bien manier l’ellipse et faire avancer son histoire avec rapidité, sautant du particulier au général avec entrain, passant d’une époque à l’autre sans aucun problème, entraînant son lecteur dans une cabriole qui mène à l’infini.

Une histoire de textes maudits, ce n’est pas rare. Une histoire où l’hu­manité s’éteint parce qu’incapable de faire autre chose que de lire, oubliant le boire et le manger, c’est plus original. Pouvoir intéresser le lecteur à ce texte et à y donner une bonne crédibilité, c’est une réussite.

Il y a du métier derrière ce pseudonyme, c’est certain. Espérons qu’il nous donnera encore quelque chose… et que la personne qui se cache derrière saura se nommer pour de bon. Mais de cela, je n’en doute point : quand on veut rester incognito, on ne va pas se fabriquer une bio­graphie aussi visible que celle-là ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 101.