À propos de cette édition

Éditeur
La courte échelle
Titre et numéro de la série
Les Inactifs - 2
Titre et numéro de la collection
Roman + - 2
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Robot
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
154
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
ISBN
9782890211063
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

À Lost Ark, capitale du Freedom State, la situation s’est tellement dégradée que deux classes de gens se distinguent : les Actifs, qui possède encore un travail, et les Inactifs, toujours plus nombreux, chômeurs sans espoir qui ont perdu leur emploi au profit des robots.

Virginia Lynx, journaliste à La Mère l’Oie, n’en peut plus de voir les holo­grammes gigantesques de Michel Lenoir prêchant l’acceptation et la résignation aux Inactifs affamés. Virginia, qui a bien connu le joueur de hockey lors de son affrontement avec l’équipe de robots, ne peut croire que le jeune contestataire ait changé au point de se ranger derrière David Swindler, l’ignoble potentat qui contrôle tout l’état. Choquée, elle entre­prend une enquête afin de retrouver les anciens compagnons de ligne de Lenoir. Elle s’apercevra vite qu’ils sont tous introuvables. Flairant l’arna­que, elle obtient enfin un rendez-vous avec l’un d’eux et apprend que le Michel Lenoir qui joue en ce moment est probablement un robot ! Mais son contact se fait piéger par les Gardiens, puis ce sont les locaux du journal qui sont saccagés. Virginia doit fuir vers l’Ancienne Ville, celle des Inactifs, si elle ne veut pas disparaître elle aussi…

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Commentaires

L’Idole des Inactifs est la première partie d’une trilogie qui fait suite à Hockeyeurs cybernétiques, roman qui mettait en vedette Michel Lenoir. L’action reprend après une interruption de quelques années seule­ment. Un habile Avant-propos permet au lecteur qui n’aurait pas eu la chance de lire Hockeyeurs… de se faire une idée du topo de départ. Puis l’action débute.

Servi par une écriture d’une rare précision, l’auteur poursuit donc une histoire fascinante qui prend des proportions plus imposantes. Car si Michel Lenoir est toujours présent, il n’est plus le seul personnage principal. En fait, dans L’Idole…, il n’apparaît pas puisque c’est un robot qui le remplace sur la glace et dans les hologrammes de propagande. Outre Virginia Lynx, que nous suivons pendant la majeure partie de cette pre­mière partie, on peut dire que le véritable personnage central demeure la ville de Lost Ark, ou plutôt sa population, divisée en deux classes, véritable baril de poudre humain. Mais Swindler tient bien le pouvoir en main, et puis les Inactifs n’ont rien sinon leur chair et leur volonté.

En contrepoint de l’action avec Virginia Lynx, on suit un autre per­sonnage, John, réfugié dans un groupe d’Inactifs qui prône la rébellion. Personnage mystérieux qui déteste Shade, cette femme froide et inhumaine qui mène le groupe, John observe la montée de la rébellion sans trop croire à sa réussite, conscient du ridicule de cette révolution face à l’incroyable puissance armée de Swindler.

Malgré l’handicap d’un récit qui, en quelque 150 pages, doit rappeler la situation de départ et décrire la situation présente tout en aménageant un suspense, Côté réussit à nous tenir en haleine jusqu’à la dernière page qui, il va sans dire, appelle la suite, et ce sans presque rien dévoiler des mys­tères qu’il a fait surgir dans ce premier tome. Car le lecteur va de surprise en surprise tout au long de sa lecture, avec la description de cette société pressée comme un citron par un David Swindler devenu machine et retranché dans sa tour, la situation de misère qui prévaut dans l’Ancienne Ville, les nombreuses sectes qui pullulent, les problèmes de liberté de presse que connaît le journal de Lynx, l’adoration que portent les Inactifs à Michel Lenoir, l’étrange voyage psychique que Tagaras et ses Mages entreprennent, etc.

La science-fiction de Denis Côté, si elle s’adresse aux jeunes, ne sacrifie rien à la facilité, on le voit. Ne cherchant pas à simplifier les thématiques abordées, l’auteur s’acharne plutôt à simplifier sa façon de les faire parta­ger à ses lecteurs, d’où la nécessité d’une écriture simple et précise. Encore une fois, c’est à ce niveau que l’auteur possède une force exemplaire : il suffit, pour en juger, de lire les 27 lignes de l’avant-propos. Un bijou de concision, de précision et de simplicité.

Vivement la suite, ou plutôt les suites ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 61-62.

Références

  • Boivin, Marc-André, Québec français 76, p. 98.
  • Lamoureux, Michèle, Lurelu, vol. 12, n˚ 3, p. 10.
  • Le Brun, Claire, imagine… 51, p. 117-118.
  • Pelletier, Francine, Solaris 90, p. 42-43.
  • Sarfati, Sonia, La Presse, 23-09-1989, p. K 8.