À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Théâtre
Paru dans
imagine… 75
Pagination
11-41
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Deux postes frontaliers séparés par un no man’s land que traverse une voie ferrée sont gardés par quatre personnages (deux pour chaque nation). Des armes automatisées, contrôlées par une télécommande, permettent de s’assurer que nul ne traversera la frontière – pas même les oiseaux. Les quatre personnages en viendront à se questionner sur leur rôle autant que sur celui de la frontière et de ses origines, avant de découvrir qu’ils sont en réalité les cobayes d’une expérience de programmation de l’esprit.

Commentaires

Cette pièce de théâtre en quatre actes se veut une réflexion sur la futilité de la guerre autant que l’absurdité des frontières arbitraires dessinées par l’homme. Au lendemain du centenaire de la Grande Guerre, la pièce apparaît particulièrement d’actualité, et il serait intéressant de voir ce qu’en ferait un metteur en scène de talent. J’écris « de talent », car de prime abord, le scénario apparaît par moments passablement confus, disparate ; on s’y perd, tout comme le sens. On sent qu’il s’agit là de l’effet voulu par l’auteure – à savoir, montrer la perte de sens qu’implique un conflit à propos d’une ligne finalement imaginaire, tracée de la main de l’homme.

Or, la lecture du strict scénario ne semble pas rendre justice au potentiel de la pièce au regard de cette confusion dans les dialogues ; aussi, une mise en scène astucieuse pourrait justement rendre l’ensemble particulièrement probant et explicite. La chute pose toutefois un problème particulier – et de taille. C’est en effet à ce moment qu’est révélée la supercherie autant que le seul lien qui relie la pièce au corpus de SFFQ ; or, toute cette histoire de programmation de l’esprit, qui arrive en mode coup-de-théâtre, repose en réalité sur bien peu de choses et semble sans rapport avec le reste de la pièce, au point où on a la désagréable impression qu’il s’agit là d’un artifice afin de s’assurer d’une publication dans une revue de l’imaginaire… ce qui est fort dommage.

Encore une fois, une mise en scène astucieuse pourrait pallier cela via des éléments plus visuels relevant soit des décors, des costumes ou des mimiques des comédiens ; mais ça reste sujet à conjecture. [MRG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 111-112.

[Note du Daliaf] : Une page du texte (p. 27) était absente de la publication originale. Elle a été insérée dans le numéro suivant (76) d'imagine…