À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Moebius 54/55
Pagination
168-174
Lieu
Montréal
Année de parution
1992

Résumé/Sommaire

Tous les dimanches après-midi, Fairfax Baldwin se rend au cimetière honorer la mémoire de son épouse bien-aimée, Maggie. Celle-ci jaillit de la terre, le dialogue s’engage et le couple fait le tour du cimetière. Pendant que le spectre de Maggie déplore l’impossibilité de leur amour, Fairfax sent monter en lui (et hors de lui) les signes d’un violent émoi sexuel auquel sa femme ne semble prêter aucune attention. Quand Maggie disparaît enfin, n’en tenant plus, Fairfax satisfait son besoin dans la terre meuble de la tombe de son épouse. Puis il s’en retourne chez lui.

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Commentaires

Le statut fantastique de cette nouvelle est si ambigu qu’on pourrait sans peine le lui refuser. On retrouve bien un fantôme, mais il y a tout lieu de croire que la hantise dans « In Loving Memory » n’a rien de surnaturel, qu’elle n’est que phantasmes. Le lecteur n’est jamais totalement convaincu d’avoir affaire à un phénomène fantastique car aucun élément du récit ne semble le confirmer.

Si elle n’est pas fantastique, la nouvelle de Gagnon est assurément insolite et contient sa bonne part d’humour. C’est d’ailleurs à ce niveau qu’elle fonctionne le mieux. Dans une langue moqueuse, d’ailleurs plutôt au point, l’auteur donne vie et couleur à une anecdote scabreuse où le grotesque règne en maître. Cela nous vaut quelques minutes de lecture agréable et deux ou trois moments de franche hilarité. (Ah, ces bois de wapiti !) Pourquoi lui en demander davantage ?

Somme toute, une lecture divertissante bien qu’elle ne soit pas destinée à toute la famille. [CB/GS]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 84.