À propos de cette édition

Éditeur
Les Publications Ianus
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Orbite d'approche 3
Pagination
31-51
Lieu
Montréal
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Agate Albrecht, détective au Département de Sécurité Générale de la NASA, est chargée d’enquêter sur la substitution de cailloux lunaires par des roches terrestres dans le lot qui compose l’échantillon MT-013 rapporté par la mission Apollo XI en 1969. Son investigation l’amène à établir un lien entre l’auteur présumé du vol, Mark Thomas Stone, et l’apparition du SIDA dont il a été la première victime.

Commentaires

La nouvelle se présente comme un rapport officiel de la NASA, en forme d’enquête quasi policière sur le vol de trois échantillons lunaires. Nous avons donc une suite de messages, rapports, bordereaux et autres pièces administratives. La documentation est précise, exhaustive et… lourde. Après avoir énuméré une suite de témoins malencontreusement décédés, le rapport conclut que ces trois cailloux de lune volés sont à l’origine de l’épidémie de SIDA…

La forme choisie par les auteurs ne rend pas justice à leur imagination. C’est même carrément pénible à lire, surtout pour ceux qui ont développé une allergie à l’administration par suite de surexposition à l’ineptie des ronds-de-cuir.

La nouvelle relève de la SF. Le style rend très bien l’aridité des formulaires administratifs. Un peu trop, même. La progression du récit, que l’on doit deviner sous la paperasse, n’est pas très évidente. L’origine lunaire de l’épidémie de SIDA change un peu des habituelles théories du complot qui l’attribuent à une action délibérée du grand Satan étatsunien, mais n’est guère plus vraisemblable ni mieux étayée (on attend naïvement de la fiction un peu plus de cohérence que de la presse à sensation).

Les personnages ne sont qu’à peine dessinés, ce qui est une conséquence du type de rédaction adopté, mais la trame du récit est un peu confuse, ce qui aurait pu être évité. Le niveau de vraisemblance et de qualité est celui du journal le plus donné en Amérique francophone. Comme plusieurs autres, ce court texte laisse une impression de bonne idée inachevée, mais surtout mal mise en mots. L’exercice était amusant, devait être tenté, mais ne convainc pas. [TS]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 158-159.