À propos de cette édition

Éditeur
Collège Marie-France
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Marie-Françoise, vol. V, n˚ 1
Pagination
4-6
Lieu
Montréal
Année de parution
1964
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Des envahisseurs débarquent sur la Terre et détruisent toute trace de vie. Ludwig échappe miraculeusement à la dernière offensive de l’ennemi. Alors qu’il fuit vers le Pacifique, il fait la rencontre d’un envahisseur qui s’est matérialisé devant lui en prenant une forme humaine. Il parvient à transmettre à l’étranger quelques traces d’humanité.

Commentaires

« L’Initiateur et les étrangers » est le tout premier texte publié d’Esther Rochon, texte qu’elle a écrit à l’âge de treize ans et demi. On reconnaît déjà certains thèmes qu’elle développera plus abondamment dans ses romans, comme la découverte par son personnage principal d’une autre façon de penser et de voir les choses au contact de l’étranger, du novum, et le refus de condamner péremptoirement les actions des autres. On y décèle même son goût pour la discussion philosophique quand l’envahisseur explique à Ludwig comment est constitué son esprit. Ce passage dénote un sens de la formulation surprenant chez une adolescente de cet âge.

En outre, Esther Rochon ne cède pas à la tentation du happy end naïf même si la situation de son héros apparaît moins tragique à la fin de la nouvelle qu’au début. Si l’espoir demeure possible, le texte n’en dit pas moins que la reconstruction du monde sera longue et difficile. Mais les personnages d’Esther Rochon, tout comme Ludwig déjà, ont cette faculté de s’épanouir devant les épreuves à surmonter.

Ce qui est moins présent toutefois dans cette œuvre de jeunesse et qui s’affirmera dans ses textes ultérieurs, c’est le caractère poétique de sa prose et l’émotion qui imprègne les relations entre les personnages.

« L’Initiateur et les étrangers » est un texte dont Esther Rochon n’a certes pas à rougir. [CJ]

  • Source : La Décennie charnière (1960-1969), Alire, p. 18-19.