À propos de cette édition

Éditeur
Asticou
Titre et numéro de la collection
Nouvelles nouvelles
Genre
Hybride
Longueur
Recueil
Pagination
184
Lieu
Hull
Année de parution
1984

Résumé/Sommaire

[3 FA ; 10 HG]
L'Atelier des rêves
La Douce Sorcière

Cette mer qui ne finit pas
Le Regard
De moins en moins
La Terre tourne
Les Oiseaux ne chanteront plus
Les Cloisons mobiles
Le Premier Sourire tranquille de Léonore
Le Tour de chant
Au renouveau du désir
La Blessure
Un départ difficile

Commentaires

Chacune des nouvelles de ce recueil forme une partie essentielle de la fresque amoureuse brossée par Somcynsky dans sa production littéraire générale. Pièce importante de son œuvre, ce livre évoque une mosaïque, où les récits sont autant de composantes d’un même thème : l’amour. Le choix des textes confère une indéniable unicité à l’ensemble, même s’ils furent conçus à différents moments de la carrière littéraire de l’auteur. Le recueil nous entraîne dans un flot de sentiments parfois complémentaires, parfois contradictoires, au cœur même de l’amour aux multiples facettes. Il est à noter ici non une grande originalité thématique, mais un sentiment de franchise, de simplicité, qui baigne l’œuvre entière et la rend attachante, agréable.

Trois nouvelles seulement ont pour cadre des éléments propres au fantastique. Dans la première, « L'Atelier des rêves », nous sommes conviés à une recherche désespérée de l’amour alors que le personnage se livre à une quête immature, vouée à l’échec, car l’amour transcende toute matière. La clarté du propos, la sobriété de l’écriture concourent à donner à ce thème quelconque un indéniable intérêt. Dans la deuxième, « Les Cloisons mobiles », Somcynsky exploite le thème de l’isolement, de la solitude. D’autant plus que son personnage, qui couvait les affres d’un désir amoureux inassouvi, est impuissant à communiquer par le canal de ses sentiments. Malgré l’impression de déjà vu qui s’en dégage, la nouvelle demeure intéressante par la touche d’humour qui l’effleure et la sensibilité réelle déployée par l’auteur. Quant à la dernière qui intéresse notre propos, « Un départ difficile » (une version abrégée a paru en 1981 dans Solaris 40), la tendresse qui la façonne donne une richesse que le thème peu original n’aurait su lui attribuer. Somcynsky utilise encore une langue claire, sans effets discordants. Les accents de sincérité rendent crédibles la joie et le détachement du narrateur qui accepte de partir sans regret. [GG]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 98-100.

Références

  • Boivin, Aurélien, Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec VII, p. 487-488.
  • Janelle, Claude, Solaris 58, p. 12-13.
  • Perron, Gilles, Dictionnaire des écrits de l'Ontario français, p. 447.