À propos de cette édition

Éditeur
Sagamie/Québec
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Traces
Pagination
121-139
Lieu
Jonquière
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans une société d’un futur proche, l’amour est frappé d’interdiction par l’État. Lille et Méma s’aiment en cachette. Un jour Lille apprend qu’il sera assaini dans quelques heures.

Commentaires

L’écriture de cette nouvelle est assez exigeante pour le lecteur mais elle est certainement responsable de la qualité de l’atmosphère qui se dégage de cette fiction. On sent la lourdeur de ce climat de suspicion et de répression qui évoque l’univers de la société orwélienne.

L’écriture, dans certains passages, rappelle la poésie moderne, ou du moins cette voie de la poésie qu’on a identifiée comme l’écriture du corps.

Comment s’en étonner puisque le thème majeur de ce texte plein de mystères, c’est l’amour physique considéré comme une subversion, comme le dernier recours pour résister au système abrutissant et déshumanisant.

La trame narrative est extrêmement mince ; elle n’intéresse pas Jocelyn Pagé dont le style consiste avant tout à créer des images surréalistes, une atmosphère étrange et suffocante que traverse un lyrisme désespéré.

Devant ce texte, le lecteur se sent comme un voyeur. Après la mort en direct, voici l’amour en direct. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 70.