À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Moebius 68
Pagination
17-26
Lieu
Montréal
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

La famille Lanneville, qui compte deux adolescentes, emménage dans une nouvelle maison. L’une d’elles, Ava, remarque qu’une ombre rôde dans leur jardin. Assurément, il ne s’agit pas d’un voleur : elle ne prend rien sur son passage. Elle revient ainsi plusieurs fois sans qu’Ava ne puisse s’en approcher. Et voilà que six semaines plus tard, les deux adolescentes identifient enfin le rôdeur. Il s’agit d’un comédien très populaire à la télévision. Il leur avoue qu’il vient se recueillir dans ce jardin, depuis longtemps, pour y communier et communiquer avec l’esprit de son père décédé qui aimait jardiner de son vivant. Les membres de la famille Lanneville lui accordent la permission de continuer ses visites régulières à la condition qu’ils puissent l’accompagner dans son recueillement. Ils voient eux aussi l’esprit du défunt père qui leur prodigue son message : vous ne serez jamais seuls si vous savez cultiver.

Commentaires

Il s’agit d’une fable touchante, avec sa dose de mystère et d’humanité, sur l’amour qui unit les familles, et ce, même après la mort. Si l’auteur n’avait pas été aussi soucieux de raconter une bonne histoire, cela aurait pu facilement verser dans le simple prétexte à la moralisation. Mais fort heureusement, ce n’est pas le cas. Jean-Claude Boudreault utilise un style simple et maîtrisé, sans fla-fla inutile, pour livrer aux lecteurs ce qui est important : une intrigue dans laquelle on s’attache rapidement aux personnages.

Il n’y a pas de longueur dans ce texte et un certain suspense s’installe au fil des événements, de sorte que le lecteur désire toujours en savoir plus sur le mystérieux visiteur et ses intentions face au jardin familial. On ne peut pas vraiment deviner avant la fin les raisons qui le motivent à revenir régulièrement. Et en tant que lecteur, on se demande : doit-on avoir peur pour la famille ? Lorsqu’enfin le comédien révèle son secret, on se sent rassuré sans pour autant sentir que le texte tourne à l’eau de rose… Et le titre prend tout son sens, toute sa force et sa subtilité lorsque l’esprit du père dévoile sa philosophie de vie, basée sur l’importance de cultiver l’amour : celui de soi, d’autrui et de la vie. [JR]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 47-48.