À propos de cette édition

Éditeur
Mondia
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Contes d'amour & d'enchantement du Québec
Pagination
59-61
Lieu
Laval
Année de parution
1989
Support
Papier + Cassette

Résumé/Sommaire

Une jeune fille nue qui déambule dans la rue transforme tout sur son passage : elle fait jaillir à son insu lumière, jeunesse et bonheur. La jeune personne entraîne bientôt dans son sillage tous les habitants de la ville qui se dévêtent. Puis, elle se métamorphose en oiseau et s’envole, mais un gendarme l’abat d’une balle. L’oiseau, mort, touche terre et reprend la forme de la jeune fille. Consternés, les citadins se font guillotiner jusqu’au dernier, l’assassin, dont la tête, en éclatant, libère un oiseau.

Première parution

Jeune Fille (La) 1964

Commentaires

Cette nouvelle de Roch Carrier, parue une première fois dans son recueil Jolis deuils, est assez décevante. Plusieurs autres textes du même recueil lui sont très supérieurs. Si le début du récit, enjoué et léger, réussit à intéresser, la suite y parvient moins bien, notamment – et c’est là chose étonnante – les passages les plus spectaculaires. Le malaise tient à ce que les épisodes insolites participent davantage de l’allégorie que du fantastique. Comment ne pas voir que la transformation de l’héroïne en oiseau symbolise une sorte de libération ? Et comment ne pas interpréter le meurtre de la femme-oiseau comme un retour à l’esclavage ? Ce genre de scènes hypercodées laisse peu de place à l’imagination et réduit considéra­blement le plaisir de la lecture.

Par ailleurs, la fin de la nouvelle semble répondre à une visée morali­satrice tout à fait déplacée. La leçon à dégager serait celle-ci : peu importe si un oiseau surgit de la tête de l’assassin, puisque personne n’est en mesure d’entendre son chant. Morale (un peu simpliste) de cette histoire : il ne faut pas détruire le beau et le bien, sous peine de n’y avoir plus accès. [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 45-46.