À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 153
Pagination
106-111
Lieu
Montréal
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Défavorisé par la nature, l’Abitibien Joseph O’Neil se voit offrir par Satan l’occasion, pendant un an et un jour, de devenir tombeur de dames : du jour au lendemain, il devient le beau Jos Gallant et va au « bal à l’huile » mesurer son nouveau talent. Toutefois, ses succès feront des jaloux et il se retrouvera malgré lui enfermé dans un asile. Vient alors le temps de rendre des comptes à Satan qui, pour laisser à Jos sa séduisante allure, l’enjoint de lui trouver un défi insurmontable. Gallant demande alors à Satan de se couper la tête, question de savoir s’il resterait éternel. Plus malin que le diable, Gallant conserve sa beauté mais hérite des cornes du diable.

Commentaires

Le récit d’André Lemelin, tant par sa thématique que par sa forme, pastiche les contes fantastiques surnaturels du XIXe siècle québécois. « Jos Gallant » fait vite penser aux récits de Honoré Beaugrand ou de Louis Fréchette, pour ne nommer que ceux-là, à qui l’on doit les versions écrites les plus achevées de ces contes qui traversent depuis longtemps l’imaginaire québécois.

La trame de « Jos Gallant » est des plus fidèles aux récits impliquant le diable : pacte d’un malheureux avec Satan, punition devant l’appât du gain, morale au terme du récit. Même si Jos Gallant apparaît de prime abord le gagnant du pacte, la finale nous rappelle qu’on ne peut jamais sortir totalement indemne d’un pacte avec le diable. L’exercice de style, bien qu’anachronique, est assez réussi. [CG]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 104.