À propos de cette édition

Éditeur
Regroupement des écrivains de l'Abitibi-Témiscamingue
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le bulletin du RÉAT, vol. VI, n˚ 1
Pagination
26-28
Lieu
Val-d'Or
Année de parution
1990
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Un étranger se présente à l’hôtel de ville de Montréal et propose aux élus municipaux de débarrasser la ville « de la plaie hideuse de la prostitution et de la drogue » en échange d’une somme d’un million $. S’étant acquitté de sa tâche grâce à une flûte magique, l’homme réclame son salaire mais le maire et ses conseillers ne lui offrent qu’un dixième de son dû. Mécontent, il revient avec une autre flûte et entraîne les immeubles à sa suite dans les flancs du Mont-Royal.

Commentaires

Dieu ! est-ce possible ? Je n’ai rien contre l’édition en province et les associations régionales d’écrivains qui tentent d’animer leur milieu avec des moyens financiers ridicules. Mais des textes comme celui de Jean Ferguson, qui a pourtant déjà publié professionnellement, ne contribuent pas à établir la crédibilité d’une revue de création. Y a-t-il seulement quelqu’un qui s’occupe de la direction littéraire au Bulletin du regroupement des écrivains de l’Abitibi-Témiscamingue ?

L’écriture du « Joueur de flûte de Montréal » est moche et malhabile. « L’étranger, toujours flûtant (sic), s’achemina vers le Saint-Laurent, puis il entra dans l’eau suivis (sic) de tous les dépravés ayant élus (sic) domicile dans la grande ville, qui furent aussitôt noyés. »

Ailleurs, le maire et les conseillers sont à la fois « étonnés par un tel miracle et un peu sceptiques aussi » alors que l’étranger à la flûte n’a pas encore accompli son prodige ! Comment expliquer aussi le revirement inattendu d’attitude des Montréalais reconnus pour leur ouverture d’esprit ? Et le comportement du maire Tessier renommé pour sa rigueur morale ? Invraisemblable !

Mais ce qui m’a le plus indisposé dans ce texte, c’est le message moralisateur qu’y déverse l’auteur sur les prostituées et les drogués. Que le récit ait lieu vers l’an 2917 à Montréal ne devrait pas constituer une raison valable pour écrire une utopie que je qualifierais de faciste. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 78.