À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la série
Klonk
Titre et numéro de la collection
Bilbo - 76
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
127
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
ISBN
9782890378322
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Klonk est inquiet : Karine, sa femme, disparaît à chaque pleine lune pour se rendre Dieu sait où ! Il demande à Fred, son ami écrivain, de la suivre. Lors de sa première filature, Fred découvre rien d’anormal : Karine va à la pharmacie, se promène dans un cimetière puis revient à la maison. À la deuxième, elle achètera des trucs dans la même pharmacie et enterrera sous la neige, dans le cimetière, un ourson en peluche ; à la troisième, elle ira plutôt, après son passage à la pharmacie, se promener sur les plaines d’Abraham où elle déposera, sur un banc public, toutes les choses qu’elle a achetées à la pharmacie !

Évidemment, Klonk, avec tous ces indices, tentera d’échafauder les pires hypothèses pour résoudre l’énigme. Mais bientôt, et essentiellement grâce à Agathe, la femme de Fred, ce dernier trouvera la clef du mystère : Karine allait chaque mois passer un test de grossesse à la pharmacie ; depuis qu’elle se sait enceinte – et suivie ! – elle s’est tout simplement amusée à faire marcher Fred et Klonk…

Commentaires

Quelle belle série, quels beaux personnages que ces deux couples situés aux antipodes du spectre social, excentrique et original avec Klonk et Karine, générateurs d’aventures de toutes sortes, simple et sans histoire avec Agathe et Fred – si on fait exception de leurs professions, spécialiste en désamorçage d’émeute en milieu carcéral et écrivain !

Avec son style coutumier, mélange d’efficacité, de bonhomie, de sensibilité et d’astuces, Gravel propose un nouvel épisode qui, encore une fois, a le don de susciter l’intérêt : en maniant habilement les ficelles consacrées de l’intrigue policière – insertion des heures précises où Fred entame ses filatures, accumulation d’actions étranges chez Karine, montée bien graduée du suspense qui culminera avec la révélation du mystère, mais aussi le retournement de situation qu’il provoquera, etc. –, il réussit, en quelques pages, ce que plusieurs auteurs peinent à réaliser avec des romans trois fois plus longs. Et cette réussite est simple : raconter une bonne histoire qui saura tenir en haleine de la première à la dernière page et qui présentera des personnages et des situations inoubliables. Et comment oublier les agissements mystérieux de Karine, et comment ne pas sympathiser avec ce pauvre Fred qui en perd son latin ?

Malgré la qualité de ce roman jeunesse, nous n’aurions pu inclure ici cette recension s’il n’y avait eu un élément moteur le faisant basculer dans l’esthétique du fantastique. Car si Klonk et Karine possèdent des pouvoirs paranormaux, s’ils ne s’en servent pas, comme c’est le cas dans Le Cercueil de Klonk… Heureusement, dans Klonk et le Beatle mouillé, Karine use de ses pouvoirs de magicienne pour découvrir la filature de Fred et pour détourner l’attention de Klonk, d’où la présente insertion. Cependant, il faut bien avouer que, à part cet élément, tout le reste relève du réalisme, sauf peut-être une apparition de l’ennemi juré de Klonk, Morley, qui s’est transformé en vieux clochard pour mieux espionner Karine.

À la fin, Karine accouchera finalement de jumeaux, Charlotte et Charlemagne, et tout comme Fred, j’ai bien hâte de savoir s’ils hériteront des pouvoirs télépathiques et télékinésiques de leurs parents, ce qui nous promet vraisemblablement d’autres épisodes palpitants ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 95-96.

Références

  • Bourget, Édith, Lurelu, vol. 21, n˚ 1, p. 22.