À propos de cette édition

Éditeur
La courte échelle
Titre et numéro de la série
Wondeur - 7
Titre et numéro de la collection
Roman jeunesse - 93
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
95
Lieu
Montréal
Année de parution
2000
ISBN
9782890214095
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Wondeur, surnommée la fille aux cheveux rouges, ne peut plus voler. Mais il y a pire : elle est en train de se transformer en dragonne. Alors que les écailles apparaissent en plus grand nombre sur sa peau, elle cherche la solution qui pourra l’aider à retrouver une femme mystérieuse qui apparaît dans ses rêves. Mais comment traverser dans l’autre monde ? Le bracelet en corne de vache dont elle a hérité de son combat avec le dragon lui servira en ce sens et sa collaboration avec Faye, la magicienne et le docteur Chang lui permettra d’atteindre l’univers parallèle recherché. Mais Wondeur ne trouve pas tout ce qu’elle cherche et elle a besoin d’un second voyage qui pourrait lui être fatidique pour retrouver l’objet de sa quête. C’est dans une chapelle qu’elle retrouve l’être recherché : la prêtresse de la mer.

Cette dernière se volatilise rapidement cependant, cédant sa place à la Gardienne des ombres. Cette femme mystérieuse semble savoir plusieurs choses qui seront utiles à Wondeur pour la suite des événements. Cette dernière apprend entre autres que ses malheurs émanent du fait qu’elle a déjà refusé par le passé l’épreuve de l’ombre. Ramenée à la réalité par Faye et le docteur Chang, la fille aux cheveux rouges fait appel à son amoureux, LaPieuvre, afin qu’il l’aide à retracer l’emplacement de la chapelle. Elle y retrouve la Gardienne des ombres qui la met devant l’alternative suivante : ou elle accepte un antidote qui lui fera perdre tous ses pouvoirs ou elle se soumet à l’épreuve de l’ombre. Le choix appartient à Wondeur qui décide de prendre en main son avenir et d’affronter l’épreuve devant laquelle elle a reculé dans le passé. Une fois l’antidote détruit, Wondeur pourra reprendre sa forme humaine à volonté grâce à un philtre, mais ne pourra voler qu’en empruntant son corps de dragonne.

Commentaires

Voilà qui devrait constituer le dernier volet de cette laborieuse série dont mon collègue Claude Janelle annonçait le dénouement en 1991 en ces termes : « Le mot FIN ne suit pas ces deux dernières phrases de Mission audacieuse, quatrième épisode de la série Wondeur de Joceline Sanschagrin, mais il y a fort à parier que ce roman en constitue le dernier épisode. » Pas de mot « FIN » non plus en dernière page de cette septième aventure de Wondeur, la fille aux cheveux rouges, de Joceline Sanschagrin, série commencée, rappelons-le, en 1987 avec Atterrissage forcé. Laborieuse série donc, car il m’apparaît inconcevable, voire même impossible, que le lectorat qui s’est intéressé au départ à la série Wondeur en 1987 ait suivi les péripéties de l’héroïne jusqu’à la parution du Labyrinthe des rêves en 2000.

Malgré ces malheureux écarts temporels de publication, ce roman propose aux jeunes lecteurs une belle leçon de vie, peut-être un brin moralisatrice, mais ô combien terre à terre, celle des chemins que l’on rencontre sur notre parcours et des difficiles choix que nous aurons à faire dans notre vie. S’il y a ces choix, il y a certes aussi les concessions qui accompagnent ces choix. Wondeur en est là. Acculée au pied du mur, elle doit tenter sa chance : renoncer à jamais à son pouvoir de voler ou encore faire des concessions. Il est seulement dommage que la décision de Wondeur soit due au seul fait que « …la nuit a porté conseil ». (p. 88.) L’auteure ne donne jamais réellement la parole à Wondeur ; elle ne fait que très – trop – rarement transpirer ses sentiments et « ne fait jamais qu’effleurer les sujets qu’elle aborde » comme le disait si justement Yves Meynard dans sa critique du roman Le Cercle des magiciens, parue dans L’ASFFQ 1998. Les carcans rigides quant au nombre de pages des collections que les éditeurs imposent aux auteurs pourraient être assouplis un tantinet à l’occasion, car il semble parfois que l’auteur n’ait pas eu le temps d’élaborer sur ceci ou d’approfondir cela en raison justement d’un manque d’espace imputable aux politiques éditoriales très (trop) pointues.

Cela dit, cette série, que les chroniqueurs ont eu du mal à classer au début de sa parution, en est une de fantasy car les passages courants et expliqués dans un autre univers, parallèle celui-là, le démontrent bien, même si les techniques employées paraissent être peu justifiées et s’avèrent être aussi un peu n’importe quoi.

Allez ! Laissons de côté le négativisme et ajoutons que ce petit roman a mérité un Sceau d’argent au Prix du livre M. Christie… Comme quoi les goûts ne se discutent pas. [FBT]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 151-152.

Références

  • Boulerice, Pascale, Lurelu, vol. 23, n˚ 2, p. 43.