À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la collection
Papillon - 64
Genre
Fantasy
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
144
Lieu
Saint-Laurent
Année de parution
1999
ISBN
9782890517301
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Dans le royaume de Smokanora, au fin fond de la Pologne, la reine Tamara, épouse du roi Viktor, donne naissance à un enfant sur lequel le sorcier Charny jette trois maléfices. Biala, la bonne magicienne, essaie de contrer ces trois mauvais sorts par trois charmes réparateurs. Seul l’avenir dira si ces maléfices l’emporteront.

Un peu plus tard, pendant le couronnement d’Andrus, le nouveau roi (Viktor étant décédé au cours d’un voyage), naît une petite fille appelée Basia. Elle grandira et deviendra une jeune fille sage et dévouée à son père. Elle sera surnommée Ladna, ce qui veut dire « belle » en polonais. Un jour, son père, qui est fabricant d’automates, se rend en ville pour y vendre ses créations. En revenant le soir, il emprunte un raccourci par la forêt et rencontre sur son chemin un noyer dont il commence à ramasser les fruits dans l’intention de les apporter à sa fille. L’arbre bascule et révèle un escalier souterrain duquel émerge un homme monstrueux ayant la forme d’un ours. Il affirme que le noyer lui appartient et que, par conséquent, celui qui en cueille les fruits sans permission est un voleur et doit être puni d’emprisonnement. Tremblant, Pavel demande à l’ours qu’il lui permette au moins d’aller prévenir sa fille avant de le jeter au cachot. L’ours, qui s’appelle Michka, lui fait promettre qu’il reviendra se constituer prisonnier.

Revenu à la maison, Pavel explique toute l’affaire à sa fille et lui dit de se préparer désormais à vivre seule. Ladna ne l’entend cependant pas de cette oreille. Pendant la nuit, elle selle son cheval et va voir Michka pour prendre la place de son père en prison. L’ours, cependant, impose trois épreuves à la jeune fille, épreuves que de son point de vue elle échoue mais qu’en réalité elle réussit, car plutôt que de venir à bout des épreuves à n’importe quel prix, elle se montre simplement humaine. Chaque fois, Michka retrouve un tiers de son humanité. À la fin, il ne lui reste que la fourrure de l’ours. Pour redevenir tout à fait humain, il faudrait que Ladna accepte de l’épouser. Elle refuse sans savoir que cela condamne Michka à devenir le prisonnier de Charny pour le reste de son existence.

Michka est trop chevaleresque pour lui forcer la main en lui livrant cette information. Ladna l’apprend, une fois revenue chez elle, de la bouche même de la magicienne Biala. Elle se lance aussitôt à la rescousse de la pauvre bête qu’elle retrouve dans un cachot. Celle-ci est à l’article de la mort. Ladna verse des larmes sur Michka, regrettant de ne pas avoir accepté sa proposition de mariage. Il guérit séance tenante et devient complètement humain.

Commentaires

À vrai dire, Brigitte Purkhardt n’apporte pas grand-chose de neuf au célèbre conte, à part le fait que toute l’aventure se déroule dans un royaume imaginaire, Smokanora, dont la bête est le prince héritier légitime. Au cours du récit, la bête narre l’histoire de ce royaume à Ladna. L’auteure a donc le mérite de replacer le conte dans un contexte plus large de fantasy et elle annonce d’ailleurs à la fin du récit une suite qui racontera probablement l’accession du prince au trône.

On a malgré tout l’impression de relire pour une énième fois la même histoire que l’on a probablement déjà lu dans sa prime jeunesse et dont on a vu une centaine d’adaptations depuis. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Purkhardt n’est pas Jean Cocteau. Cela dit, l’auteure a tout de même réussi à conserver la saveur particulière des contes classiques dans lesquels les événements se déroulent souvent en trois parties. Le problème est que l’action est lente et ne crée pas chez le lecteur cette espèce d’excitation intérieure qui fait que l’on veut lire au détriment de toute autre activité. Ce n’est pas un échec, non, mais c’est un roman sans éclat. Évidemment, il faut considérer que Ladna et la bête s’adresse d’abord et avant tout aux très jeunes. Ce sont eux, en définitive, les meilleurs juges en la matière. [DJ]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 141-143.

Références

  • Lepage, Françoise, Lurelu, vol. 23, n˚ 1, p. 34.