À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 29
Pagination
7-11
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Lady Chester, une riche quarantenaire dont la beauté n’a rien perdu de sa splendeur avec les années, vit seule dans sa somptueuse demeure. Un soir, après le départ du dernier invité de la soirée qu’elle vient de tenir, la châtelaine est envahie d’un sentiment étrange. Elle entend le bruit inquiétant d’un volet qui claque à l’étage et constate que les aiguilles de l’horloge installée dans le vestibule se sont immobilisées sur le douze de minuit. Lady Chester réalise ultimement que si le temps semble s’être figé, c’est que la Mort l’a rattrapée.

Commentaires

L’écriture de Natasha Beaulieu est fluide, son style, plutôt efficace. Déjà en 1994, elle avait adopté les thèmes qui lui sont chers et qu’elle explore notamment dans les textes qui l’ont fait connaître à un public plus large, pensons à la série de romans Les Cités intérieures (Alire). Le lecteur de la nouvelle de Beaulieu plonge dans un fantastique teinté d’un certain érotisme. Le personnage de Lady Chester, cette femme riche, sensuelle et un brin altière qui attire sans effort les hommes qui l’intéressent, est assez convenu. De plus, les motifs de l’horloge qui s’arrête et du bruit qui nous glace le sang et qui nous oblige à quitter la sécurité d’une pièce éclairée sont des lieux communs de la littérature fantastique.

Malgré la brièveté de la nouvelle – elle fait à peine quatre pages –, cette dernière contient plusieurs longueurs. Beaucoup de va-et-vient de Lady Chester entre les différentes pièces de son château sont de fait assez répétitifs et n’apportent rien d’intéressant à l’histoire. La tombée de la nouvelle de Beaulieu est somme toute assez banale et relativement prévisible. Cela dit, « Lady Chester » aurait sans doute été plus réussie si elle avait pris une forme un peu plus longue, qui aurait permis à l’auteure d’explorer avec plus de nuances la psychologie du personnage et sa relation trouble avec le temps, la beauté et la mort. [JOA]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 15-16.