À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Les Voyages du Dauphin
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 121
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Concerto pour six voix
Pagination
11-26
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Sinnomin, qui a été tenue coupée du monde durant toute sa jeunesse, ne comprend pas que toutes les créatures du monde ne soient pas dotées du langage des humains. Lucas, quant à lui, ne s’est jamais même demandé pourquoi donc tous les humains parlent la même langue. Un beau jour, à bord du Dauphin, le vieil Esparcet leur raconte la légende de la création des Hommes. Il relate comment la déesse Gaenn a d’abord créé des créatures dont le langage s’est si différencié et les relations se sont si envenimées qu’elle a fini par les jeter à la mer, puis comment elle a à nouveau créé des Hommes, mais en prenant soin, cette fois, de leur ordonner de conserver la même langue… sans que cela s’avère une solution réglant tous les conflits.

Commentaires

Peut-on qualifier ce texte de nouvelle ? Rien n’est moins sûr. Même si le texte de présentation insiste sur la nature nouvellistique de l’ensemble des récits composant le recueil d’où ce texte est issu, à celui-ci comme à certains autres, il manque une cohésion, une économie de moyens et, surtout, une chute.

L’ouverture du récit, pourtant, a de quoi intriguer. Les personnages se révèlent d’emblée attachants et la situation mystérieuse de Sinnomin suscite la curiosité. L’auteur fait montre d’une habileté certaine à esquisser toute une Histoire avec un grand H à partir des données touchant la petite histoire de ses personnages. Enchâssée dans la trame principale, la réflexion sur la langue, présentée par le personnage d’Esparcet et passant par la légende de la langue originelle des Hommes, contribue aussi à cette dialectique en soulignant la subjectivité du récit mythique.

« Les Langues de la mer » est à la fois prometteur et décevant : l’auteur ouvre toute une série de portes qu’il ne prend pas la peine de refermer. La trame est complexe, mais elle n’a pas suffisamment d’espace pour se déployer. L’histoire se boucle si abruptement que l’enchâssement lui-même est à peine refermé ; le récit se clôt en une pirouette : « Allons jouer aux cartes. » En somme, ce texte – qui fait d’ailleurs partie du cycle comprenant Le Vaisseau des tempêtes et Le Prince des glaces – apparaît comme un brouillon ou, à la limite, comme le premier chapitre d’un ouvrage. On attend la suite. Ce sera pour une autre fois. [SBé]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 124-125.