À propos de cette édition

Éditeur
Société des arts, lettres et sciences de Québec
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Le Terroir, vol. VI, n˚ 12
Pagination
228
Lieu
Québec
Année de parution
1926
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

On est en 1740, le soir du Mardi gras. La jeune Rose Latulippe voit apparaître un beau cavalier qui s’excuse d’arriver à l’improviste à cause de la neige qui tombe. Tous deux passent la soirée à danser, ce qui suscite jalousie et inquiétude. Aux douze coups de minuit, Rose veut s’arrêter de danser mais en est incapable. Demandé d’urgence, le curé reconnaît le Malin dans ce danseur. Il trace un signe de croix et le mécréant s’enfuit. Depuis lors, Rose n’a plus jamais dansé. Elle s’est mariée et a élevé une famille nombreuse. 

Commentaires

Selon son habitude, R. C. explique le contexte de l’histoire qu’il rapporte. Il fait montre d’indulgence envers Rose Latulippe en mettant son étourderie sur le compte de la jeunesse et du désir légitime de vouloir s’amuser. C’est sans doute ce qui explique le choix de l’auteur de présenter une conclusion somme toute heureuse à l’aventure de la jeune fille. Dans d’autres versions, Rose Latulippe connaît un sort beaucoup moins enviable, déterminé par le poids de la morale religieuse de l’époque : soit la jeune fille meurt ou est emportée par le diable, soit elle entre au couvent où elle expie sa faute.

La version proposée par R. C., réduite à sa plus simple expression, représente un net appauvrissement sur le plan littéraire et socioculturel. On dirait qu’elle a été formatée pour remplir une demi-page de la revue Le Terroir. La première version de la légende de Rose Latulippe, l’une des plus célèbres du Québec, remonte à 1837. Elle fait partie d’un chapitre de L’Influence d’un livre de Philippe Aubert de Gaspé fils. C’est celle-là qu’il faut lire. [CJ]