À propos de cette édition

Éditeur
La Patrie
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Patrie, vol. XXX, n˚ 94
Pagination
33
Lieu
Montréal
Date de parution
13 juin 1908

Résumé/Sommaire

Une femme (ou son spectre ?) surveille la mer depuis des années du haut d’une falaise. On l’appelle « la Fiancée d’un rayon de feu » car, dit-on, elle porte à son doigt une bague mystérieuse qui fait du feu. Pendant une terrible tempête, au moment où elle est sur le point de se laisser choir dans le vide, un éclair l’emporte vers les nues.

Commentaires

« Légende fantastique » présente une suite de tableaux dans lesquels la nature est omniprésente, une nature déchaînée et tourmentée de préférence. Ces descriptions au style lourd comme ces nuages qui plombent le ciel semblent avoir pour fonction de traduire les sentiments de l’image spectrale figée en haut de la falaise. Est-elle habitée par la rage ou par le désespoir ? Cette forme est tellement peu incarnée qu’elle ne suscite pas vraiment l’empathie. Tout ce qu’on sait d’elle, c’est qu’elle attend inlassablement le retour d’un fiancé parti sur la mer.

Il n’y a aucune action véritable dans ce texte qui ennuie profondément. Les vagues se fracassent sur les rochers, les arbres ploient sous la tempête, le ciel est déchiré par les éclairs. La description se veut une expression du sublime, comme dans une toile de J. M. W. Turner. Et l’auteure de reprendre ces mêmes images de façon itérative avec d’infimes variations. On dirait une composition scolaire ayant pour thème les humeurs de la nature. [CJ]

Un texte qui plaira peut-être aux contemplatifs, aux esprits épris de romantisme et de communion avec la nature.