À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 86
Pagination
9-12
Lieu
Hull
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Artisan de métier, Grand-père Grenier vient d’être remercié de ses ser­vices et affecté au Centre de Réadaptation. En route vers l’appartement de son fils, il rencontre Elizabeth Taylor et John Kennedy. Il trouve étrange le comportement de Serge mais est encore plus étonné quand survient son petit-fils sous les traits de Peter Pan.

Commentaires

Il faut tenter de résumer ce texte pour se rendre compte qu’il ne con­tient pas grand-chose. Le traitement des deux ou trois idées qu’il propose est très superficiel, les sujets étant à peine effleurés.

Au début, on croit que l’auteur veut nous sensibiliser au sort réservé dans cette société aux personnes âgées, forcées de quitter leur emploi parce que le progrès leur substitue des robots. Menuisier, Grand-père Grenier doit ainsi être réadapté. Puis, le récit bifurque sur un autre sujet : le conflit de générations entre le père et le fils. Double conflit en fait, puisque le fossé est encore plus grand entre Serge et son fils Marc qu’entre Serge et son père.

Enfin, Escalmel termine sa nouvelle en dénonçant cette société proche de la nôtre – le récit a lieu en 1994 – qui repose sur l’artifice et le simulacre, la nouvelle mode du jour consistant à emprunter les traits de personnages (fictifs ou historiques) célèbres. Ce goût pour la mystification trahit en fait l’aliénation et le vide de l’existence des êtres de la génération du fils et du petit-fils.

« Lorimask inc. » est une nouvelle qui saute du coq-à-l’âne et dont la situation finale est très peu crédible. Comment expliquer que l’adolescent semble terroriser ses parents et son grand-père ? D’où tire-t-il son pouvoir ou plutôt, son ascendant ?

Il n’est pas nécessaire qu’un texte comporte beaucoup d’idées pour être réussi. Il peut se construire sur une seule, à condition que l’auteur en tire toutes les ressources possibles. François Escalmel ne l’a visiblement pas compris. Mais ce n’est qu’un premier texte : il est évidemment trop tôt pour porter un jugement définitif. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 86-87.