À propos de cette édition

Éditeur
La Revue canadienne
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Revue canadienne, vol. XXII
Pagination
235-252
Lieu
Montréal
Année de parution
1896

Résumé/Sommaire

Le narrateur tient cette histoire de Geneviève Jambette qui la tenait de son frère Firmin. Cela était arrivé la veille du mariage de Misaël Longneau et de Catherine Miquelon, au cours d’une soirée organisée chez les parents de la jeune fille. Sur le coup de minuit, le futur marié était sorti dehors en plein hiver et n’était pas revenu. Parti à sa recherche avec d’autres hommes, Firmin s’était trouvé face à un loup-garou qu’il avait pris pour un loup véritable. Pour se défendre, il avait donné un coup de couteau à l’épaule de l’animal et avait, par le fait même, délivré Misaël.

Commentaires

Publié en 1896, soit quatre ans après le récit d’Honoré Beaugrand qui porte le même titre, le conte de Pamphile LeMay utilise les mêmes prémices : un homme changé en loup-garou parce qu’il a été sept ans sans se confesser et faire ses « Pâques ».

Là où il me semble y avoir une différence chez les deux auteurs, c’est dans le traitement, le conte de LeMay apparaissant moins tragique. Il présente le loup-garou comme un être victime de sa négligence et non comme une créature maudite qui se délecte dans le mal. D’ailleurs, son personnage est sauvé et il réintègre les rangs de la société en se pliant aux règles admises.

Soit parce que le narrateur ne croit qu’à moitié à cette histoire, soit parce que l’auteur ne trouve pas la faute très répréhensible, toujours est-il que ce conte fantastique, qui fait tout naturellement appel au surnaturel, conserve un ton léger et désinvolte qui fait encore son charme. [CJ]

  • Source : Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 123-124.