À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Littérature jeunesse - 3
Genre
Fantastique
Longueur
Roman
Format
Livre
Pagination
224
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
ISBN
9782890376083
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Alain Brindamour n’a jamais eu de petite amie. Peut-être est-ce à cause de son acné, qui ne l’affole pas outre mesure, ou bien à cause de son physique de grand échalas ? Toujours est-il qu’il a renoncé à être celui auquel toutes les filles rêvent. Ce qui ne l’empêche pas d’attirer leur attention en faisant le bouffon, ce qui lui réussit assez bien. Mais à la veille de la rentrée scolaire, sa dernière à la polyvalente, l’envie lui prend de changer de vie. De ne plus se retrouver aussi souvent au bureau des surveillants parce qu’un professeur l’a expulsé de son cours, par exemple. Il rêve d’un peu de fantaisie. Le seul problème, c’est que ça ne vient pas sur commande. Et pourtant, son souhait sera exaucé.

D’abord, une voix féminine n’appartenant à personne ne cesse de le poursuivre dans l’école, le jour de la rentrée. Ensuite, la plus belle fille imaginable sur terre s’arrête à côté de lui, au volant de la moto de ses rêves, alors qu’il sort de l’école. Simplement pour lui parler. Et en moins de quelques minutes, il se retrouve couché avec elle sur le gazon, en train de lui faire un massage. Il ne lui en faut pas plus pour tomber en amour ! Cependant, Louprecka est une fille bizarre. Elle ne parle jamais d’elle, semble tout savoir sur la vie d’Alain, et surtout, elle lui défend de dire qu’il l’aime.

Alain s’en moque. Il n’y comprend rien, mais c’est la plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie. Grâce à Louprecka, il a l’impression de devenir quelqu’un d’important, de pouvoir avoir confiance en lui. Mais il découvrira bien vite que sa bien-aimée est loin d’être une fille ordinaire et qu’elle a des pouvoirs pas très naturels !

Commentaires

C’est Alain qui nous raconte son histoire. Et il pourrait tout aussi bien se trouver devant nous et nous parler, car Louprecka est écrit dans un langage populaire qui nous sert jusqu’aux expressions du plus pur jargon des étudiants de Québec ! Avec un roman pareil, pas de danger que les jeunes ne s’y reconnaissent pas ! Les garçons, surtout. Car c’est en quelque sorte un fantasme d’adolescent qui nous est présenté. Quel garçon boutonneux n’a pas un jour rêvé de rencontrer une fille extraordinaire sur une Ninja 1000 blanche, une fille qui le trouverait charmant et spirituel, qui aimerait ses fesses et qui, surtout, aurait une confiance absolue en son potentiel ? Quel garçon ne serait pas prêt à devenir sérieux pour les beaux yeux d’une fille pareille ?

Et c’est bien un rêve. Eh oui ! Alain finit par se réveiller. On est tenté de croire que c’était parce que l’auteur ne savait plus quoi faire avec la situation abracadabrante qu’il venait de décrire, mais en poursuivant la lecture (si on ne se laisse pas décourager par le truc facile du rêve), on se rend compte que ce devait être prévu. Car à la rentrée scolaire (la vraie, cette fois), Alain remarque de loin une fille qui ressemble en tout point à Louprecka. Les événements recommencent à être bizarres, la moto revient dans le décor… Et le lecteur soupire de soulagement, parce qu’il aurait été franchement désolant qu’un roman aussi intéressant finisse aussi mal !

En fait, après une histoire aussi mystérieuse que Louprecka, la fin est très appropriée. Elle rejoint la tradition des romans de fantastique classique et on n’est pas trop sûr de ce qu’il faut y comprendre. On n’apprend même pas qui est Louprecka, au bout du compte ! Mais on sait au moins que c’est une fin heureuse. [JM]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 127-128.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1992, p. 29.
  • Bourget, Édith, Lurelu, vol. 18, n˚ 3, p. 31.