À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 105
Genre
Fantasy
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
155
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
ISBN
9782894203040
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Chrysodonte a fait revenir des morts Myrnex, le mage des fourmis, exécuté cinq siècles auparavant. Il compte l’utiliser pour vaincre son adversaire Nychtrys, un sorcier puissant qui le terrorise, ainsi que son amie et collègue Alabastre. Ils sont les derniers sorciers, tous les autres ayant été tués lors d’une guerre fratricide qui a également ravagé le monde à cause d’une zone magique, l’Œil, qui avait pourtant été conçue à l’origine pour empêcher les sorciers et les magiciens de se combattre entre eux…

Cependant, Myrnex n’est pas du tout le mage qu’il leur faut : à l’image de la fourmi qui est son symbole, il n’a que peu de pouvoirs magiques, ayant toujours préféré s’intéresser aux petites formes de magie en limitant l’expansion de son pouvoir. Voyant cela et sous l’afflux de plus en plus envahissant de créatures envoyées par Nychtrys, Chrysotonde décide de tenter le tout pour le tout et force Myrnex, en employant son nom secret, ce qui le contraint à obéir, à aller au château de Nychtrys pour l’assassiner. Ce faisant il soulève la colère d’Alabastre. Celle-ci prévient Nychtrys et lui propose une rencontre pour conclure une trêve. Celui-ci déjoue la tentative d’assassinat et libère Myrnex de la contrainte que lui a imposée Chrysotonde.

Pendant ce temps, Alabastre et Chrysotonde ont une violente dispute à cause de ce que le mage a fait à Myrnex et Alabastre quitte le château, résolue d’aller retrouver Nychtrys. Croyant à la trahison de son amie, Chrysotonde recrute sous la contrainte la population de la ville voisine en utilisant sa magie pour combattre Alabastre, Myrnex et Nychtrys. Ceux-ci s’allient pour lui faire abandonner son projet, mais en envoyant une illusion destinée à l’effrayer, ils le poussent au suicide. À la suite de cet événement, Myrnex et Alabastre se brouillent avec Nychtrys qui a envoyé l’illusion et décident tous deux d’augmenter leurs capacités magiques pour réparer les torts que la magie a causés au monde.

Commentaires

On plonge dans cette histoire comme on plonge dans l’inconnu. Il est à noter qu’on reste au départ sur une certaine impression de deuxième tome, comme si cette histoire, loin de pouvoir être lue indépendamment (ce qui est le cas), était la suite d’un autre roman. Néanmoins, l’intrigue est complète dans ce livre, mais elle s’inscrit dans une ligne du temps plus vaste, comme si on racontait un épisode d’une histoire que l’auteur connaît à fond.

Contrairement à bien des récits où un puissant mage est ramené à la vie des siècles après sa mort à cause de sa puissance, une bonne part de l’originalité de cette histoire tient justement au fait que Myrnex n’est pas du tout un puissant mage… et qu’il a été ressuscité un peu par hasard ! Hors norme également sa volonté d’être mage, mais un mage très peu puissant : comme il le dit lui-même, il a préféré ne pas connaître de formes de magie puissante, être humble en matière de magie, principalement pour s’éviter des ennuis avec d’autres mages. Tout son contraire, Chrysotonde, lui, souhaite être puissant et dominer le monde par sa magie, même s’il vit à une époque où les preuves des mauvais effets de la magie sont nombreuses : en dehors de l’Œil, une région où les mages ne peuvent se combattre directement, tout a été détruit et c’est également le seul endroit où la vie a pu subsister. Une invitation à la prudence avec la magie ? Pas nécessairement. D’autant plus que Nychtrys, le mage inconnu, guette. L’univers n’est pas très élaboré, mais en même temps, ce n’est pas indispensable, on a absolument tous les éléments nécessaires à la compréhension de l’intrigue habilement mise en place par Meynard. Le style est volontairement simple, peut-être pas à l’extrême, mais presque, comme si on avait cherché à l’alléger au maximum pour l’adapter à un public jeunesse. Ce qui, au fait, est très réussi. Tout est dit en peu de mots, ce qui représente un petit tour de force.

L’auteur a réussi à créer des personnages ayant chacun leur personnalité, sortant des sentiers battus, mais en même temps, il reste centré sur l’action, il ne s’attarde pas aux détails. Ce qui nous permet d’être à la parfaite limite entre le juste-assez et le trop. Même chose pour la magie. La seule ombre au tableau est qu’à force d’être toujours dans l’équilibre, le roman perd un tantinet de puissance. Mais cela se pardonne facilement et on reste captivé par cette histoire. Au point d’être quand même curieux d’en connaître plus sur cet univers. [MC]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 131-133.

Références

  • Cadot, Richard, Lurelu, vol. 19, n˚ 1, p. 24.
  • Martin, Christian, Temps Tôt 40, p. 50.
  • Trudel, Jean-Louis, KWS 18, p. 9-13.