À propos de cette édition

Éditeur
Écrits du Canada français
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Écrits du Canada français 25
Pagination
144-145
Lieu
Montréal
Année de parution
1969

Résumé/Sommaire

Une main gigantesque apparaît loin dans le ciel au-dessus d’une ville et descend jusqu’à l’enserrer entre ses doigts. Nul ne peut s’enfuir ; les habitants assistent à la destruction progressive des édifices et attendent la fin… La main s’immobilise. Elle est devenue froide ; elle est morte. Va-t-elle s’écrouler sur la ville ?

Commentaires

Un conte fantastique très bref, qui vaut surtout pour quelques images : les édifices qui se brisent « comme des œufs pourris », la pénombre qui engouffre la ville à part les rais de lumière qui filtrent entre les doigts titanesques. Parce que sinon, ce n’est pas un chef-d’œuvre. Du côté du style, les métaphores sont parfois excessives (« Cette main tenait la bouche froide d’un fusil invisible sur la tempe de chaque habitant »), ce qui affaiblit le climat que Carrier avait instauré. L’arbitraire de la situation était incontournable, mais n’empêche que le destin des habitants de cette ville sans nom ne nous préoccupe guère.

La résolution du conte évoque un fantôme de morale : quand les habitants laissent enfin libre cours à leur terreur, la main disparaît. Du moins, c’est la meilleure interprétation que je peux faire des dernières phrases, plutôt confuses, qui semblent témoigner de la difficulté de l’auteur à conclure. [YM]

  • Source : La Décennie charnière (1960-1969), Alire, p. 38.