À propos de cette édition

Éditeur
UQAM
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Nouvelles fraîches 10
Pagination
21-25
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Depuis qu’Arielle a retrouvé l’homme qui dort maintenant à ses côtés, elle souffre de visions la nuit venue. Fragments d’autres existences : elle est une Juive durant l’Holocauste, lui un soldat allemand qui s’est épris d’elle et tente en vain de la protéger. Il est un esclave sur une plantation de coton et elle, la fille du maître qui l’a pris en pitié. Il est un chevalier revenant des Croisades et elle, la jeune paysanne accusée de sorcellerie. Toujours leur amour échoue à surmonter le funeste destin. Arielle fait le vœu de ne plus se dérober et de comprendre qui tire les ficelles de leurs vies.

Commentaires

Voilà un texte correctement écrit, qui joue les bonnes notes pour nous émouvoir, mais qui ne m’a pas bouleversé, sans doute parce qu’il est plutôt convenu dans son évocation des horreurs de l’Histoire. Il ne s’y passera rien : la narration se clôt sur le vœu d’Arielle, qui semble bien plus un accès de rage impuissante face à un destin implacable. Dans son existence de chevalier, l’homme s’exclame naïvement : si Dieu existe, pourquoi refuse-t-Il de se montrer ? Question là encore fort classique, à laquelle le texte n’offrira aucune réponse.

Le maître du jeu, ce pourrait être Dieu, ce pourrait être le Diable, mais en fait c’est l’auteure. Et dans un texte aussi classique, ce sont les détails qui comptent pour le lecteur aguerri. J’aurais voulu savoir pour ma part dans quel enfer (sans doute futur) Arielle et son compagnon sont actuellement plongés ; et avoir une idée de comment ils pourraient s’en sortir. Mes espoirs ont été déçus. Ce n’est pas un mauvais texte, mais il aurait eu besoin d’une ampleur dans l’imagination qui lui fait clairement défaut. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 6.