À propos de cette édition

Éditeur
Boréal
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Vie n'est pas une sinécure
Pagination
163-172
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Le narrateur se réveille dans un univers étrange, à bord d’un chariot sur rails qui dévale une pente. Tout n’est que vitesse, cris, puanteur et violence. Il s’applique à décrire du mieux qu’il le peut la structure de ce monde, qui ne semble avoir aucune logique, aucune raison d’être. Il énumère quelques théories qui tentent d’expliquer la présence de personnes dans ce manège grotesque, puis une poignée de stratégies de survie. Finalement, épuisé, il ne souhaite plus qu’une chose : dormir, au risque de tout oublier et d’être condamné à tout recommencer.

Commentaires

Ce texte tient davantage de l’allégorie que du fantastique « pur ». En effet, on devinera aisément que dans cet univers violent et barbare, c’est l’existence humaine que l’auteur veut représenter. À peu près tout y passe : les relations de couple, les explications religieuses sur l’origine du monde et sur l’après-vie, et ainsi de suite.

L’image est intéressante et la nouvelle, sur cet aspect, comprend plusieurs moments forts. Je pense, notamment, au passage où le narrateur avoue hurler à d’hypothétiques personnes qui feraient la file pour embarquer dans le manège de plutôt prendre leurs jambes à leur cou. D’un autre côté, l’image est peut-être un peu trop forte, trop insistante, et on sent que le tout verse dans la facilité, malgré quelques trouvailles fort ingénieuses.

Cela dit, je lève mon chapeau à l’auteur pour l’originalité et la pertinence du titre, qui capte bien l’essence du texte, par rapport à sa thématique aussi bien que sa structure narrative, avec l’évocation de l’éternel recommencement. [GV]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 38-39.