À propos de cette édition

Éditeur
Proxima
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Proxima 5
Pagination
28-45
Lieu
Montréal
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Lors d’une visite nocturne dans un parc, un jeune éditeur et traducteur sans le sou rencontre un inconnu qui semble tout savoir de lui et de sa situation. Dans un climat de trouble homosexualité, l’homme lui révèle que les choses vont s’arranger. Effectivement, quelque temps plus tard, un notaire l’informe qu’un oncle décédé, ayant appris qu’il était traducteur, voudrait faire traduire et éditer un roman qu’il a écrit. En échange, le jeune éditeur recevra trente mille dollars en plus des droits d’auteur.

Ce dernier s’attaque à la tâche avec enthousiasme. Il constate bientôt qu’il ne garde aucun souvenir de sa traduction. Un jour qu’il travaille à la bibliothèque, le manuscrit disparaît. Dans un rêve, il revoit l’inconnu qui lui promet de lui remettre le manuscrit en échange d’une signature… Le lendemain, il retrouve le manuscrit sur sa table. Lorsqu’il a la curiosité de relire sa traduction, il se rend compte qu’il a recopié exactement le contenu de son journal intime. Le manuscrit enfin terminé est expédié, pour revenir aussitôt : adresse inconnue. Aucune trace du notaire. Notre éditeur comprend peu à peu qu’il a pactisé avec le diable.

Commentaires

En 1994, David Simard faisait paraître un premier recueil de contes fantastiques intitulé Nouvelles nouvelles. Vu le très jeune âge de l’auteur, on ne s’étonnait pas d’y découvrir un talent passablement brut, des idées éculées et un style plutôt balourd. Des nouvelles comme « Les Manuscrits d’un damné » démontrent qu’il a fait du chemin depuis. Oh, il ne s’agit pas encore d’un chef-d’œuvre, loin de là. Mais les éléments du récit s’imbriquent bien, la langue est plus soignée, les notations psychologiques pertinentes. La curiosité du lecteur est gardée en éveil par l’accumulation de détails absurdes qui prennent quand même un certain sens à mesure que se déroule l’action. Une fois la lecture terminée, le lecteur a le sentiment d’avoir vu fonctionner une machine bien huilée.

Les esprits chagrins ou modernistes regretteront peut-être le choix du thème (un pacte avec le diable). Mais ils devront reconnaître qu’il s’agit là d’une variation valable et plutôt réussie. Personnellement, je n’en demande pas davantage et je souhaite pouvoir lire bientôt d’autres textes de David Simard. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 158.